Avec Alstom, Schneider dessine l'avenir industriel d'Areva T&D

énergieDans la compétition pour le rachat au groupe nucléaire Areva de sa branche T&D (Transmission et Distribution), face aux deux candidats étrangers, l'américain General Electric (GE) et le japonais Toshiba, le tandem franco-français Alstom (ex-propriétaire de T&D) et Schneider s'attache à rassurer. Ce duo conteste certaines rumeurs et peaufine son projet industriel.Sur le montant proposé, leur volonté est de parvenir à une valorisation intégrant à la fois l'impératif pour leurs actionnaires de ne pas payer trop cher, de tenir compte d'une situation d'Areva T&D contrastée (consommation de cash-flow de 300 millions d'euros au premier semestre, selon certains analystes, lourds investissements à amortir, demande qui ralentit avec la crise) mais aussi de ne pas voir partir chez un concurrent un si bel actif. Pour autant, Areva prévoit une hausse substantielle du chiffre d'affaires de sa filiale (7 milliards d'euros en 2012 et 8,2 milliards en 2015) et un redressement du résultat opérationnel à partir de 2011.Quant au risque de voir Bruxelles imposer à Schneider des cessions importantes en cas de rachat, une source proche du groupe assure que « le dossier est solide » et que si « Schneider, principal concerné dans la moyenne tension, devait renoncer à un actif d'Areva T&D au nom de la concurrence, il le laisserait à Alstom ». Ainsi, en France, Schneider pourrait atteindre près de 80 % de parts de marché de moyenne tension (fabrication et distribution), selon des sources proches du dossier.Sur le plan social, Alstom et Schneider se sont refusés pour l'instant à donner trop d'engagements. Une position qui pourrait évoluer car ils soulignent nourrir « un véritable projet de développement industriel pour Areva T&D ». Ils rappellent ne pas avoir pris de décisions douloureuses en matière d'emploi dans leurs entreprises malgré la crise, à la différence de beaucoup de leurs rivaux. Les deux partenaires s'étaient engagés à ce que l'opération n'entraîne aucune conséquence sociale.savoir-faire Sur le plan industriel, Schneider souhaite faire des activités de distribution une division à part entière, sa cinquième, qui regrouperait toute son activité « moyenne tension » (« La Tribune » du 25 septembre). En soulignant le savoir-faire des équipes d'Areva en matière de conduite d'électricité en courant continu (HVDC), qui limite les pertes énergétiques, et de gestion en temps réel des réseaux, savoir-faire majeur face aux pics de consommation. Olivier Provost (avec Michel Cabirol)
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