Défense : nouveau petit contretemps pour l'A400M

L'A400M réussira-t-il à être livré à l'armée de l'air française dans les délais revus par Airbus Military ? Le calendrier reste ambitieux pour l'avion de transport militaire, qui a obtenu en avril la certification initiale (Restricted Type Certificate) délivrée par l'Agence Européenne de la Sécurité Aérienne (AESA). La certification complète (Type Certificate) n'interviendra qu'en début d'année 2013... et plus précisément au mois de janvier, explique-t-on à "latribune.fr".Mais l'EASA ne devrait reprendre son processus de certification qu'une fois la modification préconisée sur le moteur intervenue. Soit une solution mise en place pour renforcer le pignon dans la boite de transmission de puissance, qui commande la vitesse et le sens de rotation de l'hélice des turbopropulseurs. Ce qui n'est pas encore tout à fait réalisé même si, affirme-t-on, "tout est sous contrôle, la solution étant bien connue". "Les tests n'ont pas repris, nous attendons le feu vert de l'AESA", confirme-t-on chez Airbus. Ce qui pourrait faire déraper un peu le calendrier officieux d'Airbus Military qui comptait terminer la fin des tests fin novembre... "Mais cela n'impacte pas le nouveau calendrier" revu fin août par Airbus Military, assure-t-on chez Airbus.De retard en retardLa reprise des tests F&R (Function and reliability) pourra donc s'effectuer "dès que possible une fois la modification préconisée sur le moteur intervenue", explique-t-on à "latribune.fr". L'A400M pourra reprendre toute sa campagne de test, qui a été interrompue début juillet par l'incident moteur après 160 heures de tests. Ce qui veut dire que l'avion de transport militaire doit reprendre à zéro les 300 heures de tests pour le moteur. Pour tous les autres systèmes, ils devraient reprendre là où ils ont été interrompus.Le constructeur Airbus Military a prévenu fin août d'un nouveau retard dans la livraison du premier exemplaire de l'A400M, qui devait être initialement livré au premier trimestre 2013, mais ne le sera qu'"au deuxième". Lors du salon de Farnborough (Royaume-Uni) en juillet dernier, le constructeur s'était montré pourtant convaincu de livrer dans les temps à la France début 2013 le tout premier appareil, malgré des problèmes de moteur qui l'avaient privé de démonstration en vol. Airbus Military prévoyait initialement une livraison au plus tard à la fin mars 2013.Sept pays européens clientsEn conséquence de ce "problème de moteur", les procédures de certification "sont à présent repoussées au premier trimestre de l'année prochaine" et "seront suivies par la première livraison aux forces aériennes françaises au deuxième trimestre 2013". Le constructeur avait fait également état d'un "léger impact" sur la livraison du deuxième appareil français, tandis que le premier appareil destiné à l'armée turque et le troisième destiné à l'armée française "restent normalement programmés avant la fin 2013". "En dépit de cela, nous maintenons notre plan global de livraison de quatre appareils en 2013" et "les autres livraisons en 2014 et au-delà se dérouleront comme prévu", avait souligné Airbus Military.Cet avion A400M, financé par sept pays européens (Allemagne, Belgique, Espagne, France, Grande-Bretagne, Luxembourg et Turquie) a connu quatre ans de retard et des dépassements de coûts de 6,2 milliards d'euros, soit environ 10 % du coût total du programme. Les pays participants ont accepté en 2011 après d'âpres négociations de revoir le contrat initial, et de partager les surcoûts avec EADS, la maison mère d'Airbus.
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