Grève des contrôleurs aériens français jeudi

Les syndicats des contrôleurs aériens ont certes décidé de suspendre le mouvement social prévu le 10 octobre à l\'échelle européenne, mais il y aura néanmoins une grève d\'une partie des aiguilleurs français. Si le SNCTA, le principal syndicat des contrôleurs aériens avec 46% des voix, a bien levé son préavis (ce qui écarte un mouvement d\'une ampleur équivalente à celle du 12 juin), l\'Unsa et la CFDT (26%) l\'ont maintenu. Selon nos informations, une réunion de conciliation avec la direction de la navigation aérienne de la DGAC (direction générale de l\'aviation civile) a échoué. Les syndicats grévistes étant très bien implantés au centre de contrôle d\'Aix-en-Provence, une grève aura un impact sur le survol du sud de la France, et perturbera les liaisons, non seulement vers le sud de ll\'Hexagone, mais aussi vers d\'autres pays étrangers comme l\'Espagne, le Portugal, le Maghreb ou l\'Afrique. Résultat, selon nos sources, la DGAC demande une réduction du nombre de vols de 30% au départ des aéroports de Roissy, Orly et Beauvais vers le sud de la France, l\'Espagne, le Portugal, le Maroc, la Tunisie..; et l\'Afrique jusqu\'à 14 heures. A cela s\'ajoutera une réduction de 30% des vols sur Marseille et Lyon toute la journée et toutes les destinations. Si jamais la situation devait se compliquer, l\'abattement de vols au départ de Paris serait étendu à l\'ensemble de la journée. Au global, ce sont 10% de vols qui seront touchés.Réduction des coûtsL\'Unsa ne fait pas partie de l\'ATCEUC, la fédération européenne des syndicats de la branche, ATCEUC, dont les membres ont levé leur préavis après avoir obtenu des garanties de la Commission européenne sur la poursuite des discussions sur le projet de réforme \"ciel unique 2\". Ce projet a pour objectif de mieux lutter contre l\'encombrement de l\'espace aérien. Sa proposition la plus décriée par les syndicats de contrôleurs aériens prévoit une séparation complète entre les autorités nationales de surveillance et leurs régulateurs, les organisations de contrôle de la circulation aérienne. En outre, la Commission veut réduire les coûts du contrôle aérien de 30% d\'ici à 2019 pour baisser le prix de la navigation aérienne aux compagnies. Ceci en expliquant que la hausse du trafic aérien permettrait de compenser la baisse des prix. Le SNCTA souhaite introduire dans le texte une clause permettant de corriger le tir chaque année si le la hausse du trafic aérien n\'est pas au rendez-vous. Une baisse des coûts combinée à une baisse des recettes réduiraient  selon lui, leur capacité d\'investissement dans le renouvellement du matériel. Ce qui, in fine, engendrerait de retards. En outre, les syndicats veulent de la Commission un engagement sur la mise en place d\'un suivi des événements concernant la sécurité des vols.Chaque jour, 27.000 vols contrôlés se croisent dans le ciel européen et 80% de ces vols sont exploités au sein de l\'UE dont les 440 aéroports accueillent 800 millions de passagers par an. 
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