Les conservateurs anglais promettent du sang et des larmes

oyaume-uniIl n'y a eu ni champagne ni célébration, pas de grands élans oratoires, et encore moins d'optimisme? Pour le discours de clôture de la conférence du parti conservateur britannique, David Cameron, le chef du parti, a dépeint une économie et une société « brisées ». « Ce ne sera pas facile. Nous serons mis à l'épreuve. [?] La pente à gravir sera raide. » Tout juste promet-il, à longue échéance, une légère éclaircie : « La vue du sommet en vaudra la peine. » Les conservateurs, grands favoris des élections générales prévues ce printemps, ont passé quatre jours à éviter tout triomphalisme. Mardi, George Osborne, en charge de l'économie, avait fait la liste des mesures de rigueur qu'un gouvernement Tory prendrait. un ton sobreHier, David Cameron a conclu l'exercice en disant : « Je sais qu'il n'y a pas aujourd'hui beaucoup de raisons d'être optimiste. » D'habitude fougueux orateur, il avait choisi hier un ton aussi sobre que sa cravate mauve foncé. Volontairement, aucune annonce n'a été faite, une façon de trancher avec le long discours de Gordon Brown, la semaine dernière, qui avait multiplié les cadeaux ? sans en détailler le financement. En lieu et place, quelques grands thèmes. La vision cameronienne ? « Je ne suis pas une personne compliquée. J'aime ce pays et le fait que l'État soit votre serviteur, non votre maître, et le sens britannique de la communauté. » Ses valeurs ? « La famille, la communauté, la nation. » Et tout au long du discours, un slogan : « Le gouvernement est trop gros. » Pour lui, c'est cela qui est à l'origine des problèmes économiques, sociétaux, et du manque de confiance envers les politiciens du Royaume-Uni. Mais attention, pas question de passer pour des conservateurs « thatcheriens » : le parti est désormais « progressiste et plein de compassion ». David Cameron promet ainsi de défendre le budget de la santé, d'améliorer les écoles, de faciliter le retour au travail.. Bref, « nous prendrons soin de ceux qui en ont besoin », dit-il. À la sortie du discours de près d'une heure, les militants reprenaient au mot près les directives du parti. « Il s'agit d'être en phase avec le pays, pas de faire du bla-bla », concluait ainsi Victoria Parker, 24 ans, assistante d'un député conservateur. « Il fallait faire passer un message raisonnable. Dans le contexte actuel, impossible de faire des promesses », expliquait de son côté Thomas Hatton, du haut de ses 17 ans? n
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