Roland-Garros  : échec de l'appel d'offres

droits TVPas facile le marché des droits sportifs. Après l'équipe de France de football, au tour de Roland-Garros de connaître un sort funeste. La Fédération française de tennis a déclaré infructueux l'appel d'offres pour la diffusion de la compétition de tennis pour la période 2010 à 2013. Elle entame des négociations de gré à gré. Grosse surprise, Orange, un candidat sur lequel la fédération misait beaucoup, n'a pas fait d'offre sur les droits du direct. Il se contentera désormais des droits mobiles, qu'il détient déjà et qu'il obtient pour 1 million d'euros par an. Il renonce à la diffusion de la compétition sur l'ADSL. Orange qui payait le tout environ 2 millions d'euros, une somme qui comprenait aussi une partie marketing, a donc renoncé à débourser le ticket minimum de 4 millions d'euros pour avoir la moitié des matchs des courts centraux (Philippe-Chatrier et Suzanne-Lenglen), sans exclusivité. Une attitude surprenante de la part de l'opérateur, qui tente d'installer sa chaîne Orange Sport et qui n'a pas une foultitude de droits premium, hormis un match de Ligue 1 le samedi soir. Seuls France Télévisions et Eurosport ont fait des offres sur le direct. Mais « les offres ont été techniquement irrecevables. France Télévisions et Eurosport ont fait des offres couplées, au lieu de répondre lot par lot », indique le patron de Roland-Garros, Gilbert Ysern.« pas loin »La fédération a divisé en deux les matchs des courts centraux, chaque lot valant 7 millions pour une diffusion exclusive et 4 millions en non exclusif. Les matchs complémentaires, indissociables d'un des premiers lots, étaient vendus 1,5 million d'euros. L'appel d'offres a été conçu pour faire entrer un nouveau partenaire au côté de France Télévisions qui aurait pu conserver la totalité de la compétition au prix qu'il paie actuellement, soit 12,5 millions d'euros. Mais Orange ne s'est pas présenté et le groupe public a préféré mettre un chiffre global sur tous les lots, et demander en outre l'exclusivité. Eurosport, qui conteste l'appel d'offres, le jugeant « financièrement discriminant », a également concocté sa petite proposition personnelle, en offrant d'acheter la totalité de manière non exclusive. Aujourd'hui, il diffuse Roland-Garros à un prix sacrifié grâce à un contrat signé avec France Télévisions. Les prix offerts par les deux diffuseurs n'ont pas atteint les 15,5 millions d'euros voulus par la fédération. « Nous n'en sommes pas loin », assure Gilbert Ysern. Sandrine C
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