Le Rafale toujours en pole position au Brésil

DÉFENSEÀ Paris, tous les regards seront tournés ces prochains jours vers le Brésil, censé choisir le Rafale face à ses deux concurrents, le F-18 de l'américain Boeing et le Gripen du suédois Saab. Pour les plus optimistes, l'armée de l'air brésilienne pourrait rendre son rapport technique sur les trois offres dès cette semaine au ministre de la Défense, Nelson Jobim, qui convoquerait dans la foulée un conseil national de défense pour officialiser le choix et entrer en négociations exclusives avec le constructeur vainqueur. Selon les moins optimistes, il faudra patienter jusqu'à la fin du mois, voire à la fin de l'année.obstructionLes Américains et les Suédois « cherchent par tous les moyens à retarder » la décision pour faire capoter l'appel d'offres en faisant de l'obstruction, explique une source proche du dossier. Le calendrier est serré en raison de la prochaine élection du président du Brésil, programmée en octobre 2010. « Ce n'est pas sûr que l'on puisse tout boucler d'ici là, mais il nous faut rendre irréversible le dossier pour que le prochain président mette en vigueur ce contrat », précise-t-on à « La Tribune ». Même si, dans l'entourage du ministre de la Défense, Hervé Morin, on estime que « six à huit mois » suffiront pour boucler les négociations et le financement. Annoncé depuis près d'un an, le contrat des quatre sous-marins Scorpène, tout comme celui des hélicoptères, va entrer en vigueur seulement dans les dix prochains jours.En dépit de la fébrilité croissante des équipes du « Team Rafale », la confiance dans la victoire persiste à un haut niveau à Paris. La visite à Rio la semaine dernière d'Hervé Morin, qui aurait reçu de nouvelles assurances de Nelson Jobim, a plutôt rassuré. Enfin, comme le révélait « Libération », l'Élysée est bien intervenu en septembre pour faire baisser le prix des Rafales. Ils seront proposés au même prix, à configuration équivalente, que pour l'armée de l'air française, selon des sources concordantes. L'Élysée s'y est engagé auprès de Brasilia.Michel Cabirolla confiance dans la victoire persiste à un haut niveau à Paris.
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