Hu Jintao : la corruption pourrait conduire à "l'effondrement du parti et de l'Etat"

Discours d\'adieu pour le président chinois. Ouvrant ce jeudi le XVIIIe congrès du PCC qui doit se poursuivre jusqu\'à mercredi, le chef d\'Etat sortant, Hu Jintao, s\'est exprimé pendant une heure et demie devant un parterre plusieurs milliers de représentants du parti. Ces derniers sont réunis dans le Palais du peuple sur la place Tienanmen, bouclée par un important dispositif policier. Il laisse à son successeur Xi Jinping, actuel vice-président, ainsi qu\'à Li Keqiang, vice-Premier ministre qui doit remplacer le Premier ministre Wen Jiabao, un appareil politique secoué par le scandal Bo Xilai. Ainsi qu\'une croissance certes, toujours très forte, mais qui accuse un ralentissement notamment en raison de la crise européenne. Voici les grandes lignes du bilan qu\'il a dressé dans cette allocution. • La corruption : \"Si nous échouons à traiter cette question correctement, elle pourra s\'avérer fatale\"Pour Hu Jintao, la corruption pourrait même provoquer \"l\'effondrement du parti et de l\'Etat\". Entre les lignes, il fait allusion au scandale lié à la chute de Bo Xilai. Cet ancien cacique du parti, déchu du bureau politique après qu\'une affaire de corrupion dans la ville de Chongqing dont il dirigeait le PC a été révélé et entâché par le meurtre d\'un ressortissant britannique pour lequel son épouse Gu Kailai a été reconnue coupable. Plus largement, les Chinois eux-mêmes sont de plus en plus nombreux à se dire affectés par la corruption.>> La corruption, le fléau de la Chine... selon les Chinois• L\'économie:  vers \"un nouveau modèle de croissance\"Après une décennie de croissance à 10% de hausse du PIB par an, l\'économie chinoise accuse un - relatif - ralentissement puisque le produit intérieur brut du pays affiche 7,5% de hausse.  Il s\'agit du plus bas niveau depuis la crise financière asiatique de 1997-1998. En dépit de ces difficultés, le Produit intérieur brut chinois (PIB) devra doubler d\'ici 2020 par rapport à 2010, espère Hu Jintao. Il s\'agit pour cela de développer le marché intérieur afin de moins dépendre des exportations. Les inégalités économiques du pays ont par ailleurs donné lieu à des mouvements sociaux violamment réprimés mais relayés notamment par des opposants sur internet malgré la censure.• Le régime : \"attacher plus d\'importance à l\'amélioration du système démocratique\"Le président chinois sortant a toutefois bien mis les choses au clair: \"Nous ne devons pas prendre l\'ancien chemin qui est fermé et rigide, pas plus que nous devons prendre la route diabolique du changement de drapeaux et de bannières\", a-t-il lancé. Il souhaite une \"réforme de la structure politique\" du pays en tant que \"part importante des réformes globales de la Chine\", mais pas de redirection brutale. Au contraire, il s\'agirait à cet égard d\'avancer \"activement et prudemment\". Hu Jintao n\'appelle donc pas à un changement de régime, ni à la fin de la règle du parti unique.>> Pour aller plus loin : La \"China Inc.\" se prépare à un changement de direction généraleUn contrôle de l\'Etat par le parti communiste qui s\'illustre avec une évocation de l\'armée que le président sortant veut voir modernisée avec plus d\'informatisation et le développement de la \"cyberdéfense\".  \"Il importera de maintenir avec détermination le contrôle absolu du Parti sur l\'armée [et] de faire en sorte que celle-ci s\'inspire toujours du système théorique du socialisme à la chinoise\", a-t-il ainsi lancé.
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