Les logiciels concurrents s'engagentsur le chemin de la comp...

Les logiciels concurrents s'engagentsur le chemin de la compatibilitéMicrosoft dispose de 18 centres technologiques dans le monde. Celui d'Issy-les-Moulineaux, près de Paris, héberge les solutions de onze acteurs informatiques concurrents, y compris des spécialistes du logiciel libre. Objectif : être compatibles.informatiqueMTC. Ces trois lettres, sigle de Microsoft Technology Center, traduisent un profond changement culturel chez le géant du logiciel. Surtout, elles révèlent un réseau de dix-huit centres dans le monde, parmi lesquels celui installé à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine). Où Microsoft France a organisé l'inimaginable : une table ronde sur l'interopérabilité avec les logiciels concurrents ! Autrement dit, sur la compatibilité de ses propres logiciels avec ceux des concurrents et à la possibilité de les faire travailler ensemble sur les mêmes données. Une révolution ! À la table, côté éditeurs, citons Red Hat et Suse-Novell, qui commercialisent des distributions de Linux ainsi que deux ténors de la virtualisation, VMware et Citrix. Côté communautés du logiciel libre, étaient représentés OpenOffice.org, la suite bureautique libre en concurrence frontale avec Microsoft Office, et Drupal, un logiciel libre de publication sur Internet? Mentionnons aussi Bull et HP.Le géant de Redmond serait-il tombé sur la tête ? Pas du tout. « La frontière entre partenaires, compétiteurs et ?coopétiteurs? est de plus en plus poreuse », assure Fred Aatz, directeur du MTC d'Issy-les-Moulineaux, également appelé « Interop Lab » (laboratoire d'interopérabilité). L'idée est simple : « Nos technologies doivent fonctionner avec celles qui sont en place chez nos clients. Et inversement », explique Thomas Serval, membre du comité directeur et responsable de la division plate-formes et Écosystèmes de Microsoft. De fait, chez les grands comptes, la question de l'interopérabilité se pose lors d'une fusion ou d'une absorption, d'une migration vers un nouveau progiciel ou d'une nouvelle version de progiciel. Voire d'une modification fonctionnelle profonde comme l'accès à une application par le Web. Point important, l'Interop Lab dispose d'une grande puissance machine pour maquetter un projet informatique et en simuler l'interopérabilité avec les onze partenaires de Microsoft.accueil favorablePour toutes ces raisons, l'Interop Lab bénéficie chez les grands comptes d'un accueil favorable. Mais non sans réserves. « Nous n'avons jamais eu l'occasion de travailler avec ces onze acteurs au même endroit. Microsoft a eu une excellente initiative. Par ailleurs, ces fournisseurs savent qu'ils mourront s'ils ne sont pas interopérables », témoigne Olivier Maupaté, membre de l'Agora des DSI (directeurs des systèmes d'information) et lui-même DSI de Vallourec. « Nous vivons dans un monde à risque. Et nous avons besoin de certitudes. Jusqu'à présent, nous avons subi l'excès d'annonces marketing des vendeurs de technologies qui nous ont, parfois, fait prendre de mauvaises décisions. Nous avons payé très cher nos erreurs. » Une chose est sûre : l'Interop Lab ne sera réellement opérationnel ? et c'est ce qui compte pour les grandes DSI ? que si les partenariats perdurent. Éric Haehnsen
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