Les socialistes reprennent espoir

Les polémiques à répétition dans la majorité et une poignée de sondages ont regonflé le moral des socialistes, un an après le sinistre congrès de Reims, apothéose des divisions engrangées depuis 2007. Le PS juge désormais que les élections régionales pourraient constituer la première étape de la reconquête, avant la présidentielle de 2012. S'appuyant sur l'impopularité de Nicolas Sarkozy à mi-mandat, certains responsables du parti rêvent même à voix haute d'un grand chelem, en mars, la gauche détenant aujourd'hui 20 des 22 régions métropolitaines.Mais les esprits sont surtout tournés vers 2012. Pour la première fois, un sondage donne un socialiste battant Nicolas Sarkozy au second tour de la présidentielle. Selon cette enquête CSA, réalisée pour La Chaîne parlementaire (LCP), Dominique Strauss-Kahn l'emporterait d'une courte tête, avec 51 % des voix, face au président sortant.« Il y a huit mois, vous expliquiez que le PS était en crise, maintenant que nous pouvons gagner la présidentielle, c'est que ça s'améliore, non ? » lance la première secrétaire du PS, Martine Aubry, dans « Le Journal du dimanche ». « Nicolas Sarkozy est devenu battable », affirme le président du groupe socialiste à l'Assemblée, Jean-Marc Ayrault.Si tous les ténors du parti se réjouissent du sondage CSA, le fait que le champion ainsi intronisé soit le directeur général du FMI tempère quelque peu l'enthousiasme des dirigeants socialistes. « On voit bien que l'élection présidentielle de 2012 est loin d'être jouée. Les socialistes auraient tort de rentrer dans une personnalisation », a déclaré le fabiusien Claude Bartolone, l'un des lieutenants de Martine Aubry.TremplinLa première secrétaire du PS ne fait plus mystère de son ambition pour 2012. Une ambition que pourrait logiquement conforter un bon score du parti aux régionales. Mais d'autres socialistes sont prêts à concourir, comme l'ex-patron du parti, François Hollande, qui peaufine sa nouvelle image d'homme « libre », ou les « quadras » Vincent Peillon ou Manuel Valls. Sans oublier Ségolène Royal, qui poursuit son chemin à l'écart du PS à grand renfort d'universités participatives et de déplacements à l'étranger. Recentrée sur ses activités de présidente de région, en hausse dans les sondages, Ségolène Royal veut faire d'une victoire en Poitou-Charentes un tremplin vers les primaires de la gauche pour la désignation du candidat PS de 2012.Si Dominique Strauss-Kahn, engagé au FMI jusqu'en 2012, a intérêt à ce que les primaires aient lieu le plus tard possible, à l'automne 2011, d'autres, comme François Hollande, veulent accélérer le calendrier, officiellement pour donner au candidat investi le temps d'organiser sa campagne. Le débat sera tranché lors d'une convention après les régionales.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.