« Après le cloud computing vient le social computing »

STRONG>Marc Benioff, PDG de SalesforceLa récession a-t-elle eu un impact négatif ou positif sur les affaires de Salesforce.com ?La récession a eu un impact négatif chez certains de nos clients qui avaient trop investi dans un système d'information traditionnel, avec beaucoup de logiciel et de matériel, donc beaucoup de coûts fixes. Ils n'ont pas pu facilement réduire leurs engagements car la solution qu'ils avaient choisie n'offrait aucune élasticité. Cela a été un véritable catalyseur pour nous. Cela a fait comprendre à ce type de client que s'ils avaient utilisé une solution basée sur le « cloud computing » [l'informatique à distance], ils auraient pu réduire facilement leurs engagements et donc leur base de coûts. Au cours des derniers trimestres, Salesforce a fait preuve d'une croissance extraordinaire, beaucoup plus importante que la croissance des éditeurs de logiciel de même taille. De plus, nous avons continué à signer de grands contrats d'entreprise. Spécialement en France où nous avons remporté le compte de Schneider devant SAP. Quelles sont les grandes tendances de l'industrie aujourd'hui ?La tendance la plus importante est le mouvement mondial vers le « cloud computing ». Les entreprises peuvent non seulement abaisser leurs coûts d'exploitation mais utiliser un moyen plus facile pour déployer des solutions informatiques. Cela apporte une certaine dose d'élasticité et la possibilité d'améliorer le système au fil de l'eau, beaucoup plus fréquemment qu'avec les solutions logicielles traditionnelles. La deuxième tendance concerne tous les objets de la mobilité : l'iPad, qui se vend à plus d'1 million d'exemplaires par mois, l'iPhone, les smartphones Android, les tablettes Android, le nouveau BlackBerry Torch, la nouvelle tablette de BlackBerry. La troisième tendance est le « social computing ». C'est une amélioration considérable sur les anciens outils que sont Lotus Notes ou Sharepoint de Microsoft. Le social computing est validé par Facebook et Twitter qui comptent respectivement 500 millions et 200 millions d'utilisateurs. Enfin, on peut noter le caractère viral de la technologie. Les changements arrivent plus vite, ils se répandent plus vite, ils sont adoptés par une large communauté d'utilisateurs. Bien sûr, il faut aussi compter avec la sécurité très importante pour nos clients.Vous avez lancé Chatter, qui est un outil de réseau social intégré à votre solution pour les forces de vente. Comment est-il adopté ?Facebook nous a montré la voie : 500 millions d'utilisateurs est un chiffre impressionnant. Chatter nous permet de redéfinir la manière dont les outils de collaboration sont utilisés dans l'entreprise. De nombreux de nos clients utilisent encore Lotus Notes ou Sharepoint de Microsoft. Cependant, 80.000 d'entre eux utilisent déjà Chatter. C'est déjà un succès. Nous pensons que le mode de fonctionnement des réseaux sociaux est la nouvelle manière de délivrer des informations dans une entreprise.Combien de temps vous faudra-t-il pour déloger Lotus Notes et Sharepoint de Microsoft ? Cela prendra du temps car ces solutions existent depuis des décennies. Lotus Notes a été créé avant la naissance de Mark Zuckerberg, le fondateur de Facebook. Qu'avez-vous dans les tuyaux ?Nous réfléchissons à de nouveaux services avec Seesmic, la société de Loic Le Meur.Propos recueillis par Pascal Boulard
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.