Couacs à répétition dans la majorité sur les sujets économiques

Jean-François Copé s'est fait philosophe mercredi pour commenter les soubresauts ministériels et parlementaires sur les dossiers économiques du moment : budget 2011, réforme fiscale, 35 heures et dépendance. Le tout nouveau patron de l'UMP a vanté devant la presse « la liberté de débat » à droite. Mais il a gentiment taclé les sénateurs qui ont largement modifié le projet de budget pour 2011. « Je rappelle que c'est l'Assemblée qui se prononce en dernier ressort », a dit l'ancien président du groupe UMP du Palais-Bourbon. Au lendemain des déclarations de François Baroin, ministre du Budget et l'un des proches de Jean-François Copé, qui s'est dit réticent à propos de la suppression totale de l'impôt de solidarité sur la fortune (lire « La Tribune » du 6 décembre), le patron de l'UMP a assuré que le parti majoritaire n'avait « pas de position arrêtée », « surtout sur des sujets de fond en gestation ». La réforme de la fiscalité du patrimoine est annoncée pour l'été 2011. Le député-maire de Meaux a rappelé que le groupe de travail conduit à l'UMP par le député Michel Piron allait travailler en liaison étroite avec l'Elysée.Au passage, Jean-François Copé s'est nettement démarqué de Roselyne Bachelot, qui n'a pas exclu qu'une partie des mesures sur la dépendance soient prises après 2012. « Ce sujet doit être traité avant la présidentielle », a répliqué le secrétaire général de l'UMP. « Chacun sera placé devant ses responsabilités. Mme Aubry aussi », a lancé Jean-François Copé, renvoyant un éventuel procès en incohérence du côté du Parti socialiste. Un dossier à hauts risquesLe chantier des 35 heures ? à hauts risques en période préélectorale ? est aussi au coeur du débat. François Baroin et Nadine Morano ne jugent pas nécessaire de le rouvrir, comme le souhaitent certains responsables de la majorité, au premier rang desquels le libéral Gérard Longuet. Jeudi, l'un des plus prestigieux solistes de la majorité, le centriste Jean-Louis Borloo, réunit ses amis pour un dîner républicain. L'occasion rêvée de faire entendre sa voix singulière. L'harmonie attendra encore un peu.
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