« Le potentiel de notre réseau n'est pas assez exploité »

STRONG>Camille Fohl et Frédéric Amoudru Responsables « Europe centrale et orientale » et « Pologne » de BNP ParibasComment expliquez-vous l'intérêt croissant des banques occidentales pour le marché polonais ? Camille Fohl : L'économie du pays a prouvé sa résistance à la crise. Il profite d'un flux continu d'investissements étrangers, d'une main-d'oeuvre de plus en plus qualifiée et de projets d'infrastructures appuyés par l'Union européenne. Le marché a encore un potentiel de développement en termes de bancarisation et de profondeur de l'offre de produits et de services.Quels sont vos objectifs de développement en Pologne ? Frédéric Amoudru : Notre ambition est de doubler notre présence et de fortement renforcer nos parts de marché d'ici 5 ans. Pour atteindre cet objectif, nous comptons sur notre présence actuelle et une croissance organique très forte de nos entités bancaires. Nous souhaitons mettre l'accent sur les ventes croisées et profiter de la « multi-bancarisation ». Votre développement passera donc en priorité par la croissance organique? C. F. : L'ouverture d'agences fait partie de notre programme de développement. Le potentiel commercial de notre réseau n'est pas encore suffisamment exploité. Nous avons un programme d'ouverture de nouvelles enseignes sur 3 ans dont le rythme dépendra de la rapidité de la mise en oeuvre de nos autres projets. Mais l'agence n'est pas le seul canal de distribution : nous comptons aussi nous développer grâce au renforcement de notre stratégie « multicanal ». BNP Paribas a pourtant été citée dans plusieurs dossiers d'acquisitions en Pologne. Hier, Zachodni, et maintenant Polbank... F. A. : Sur chaque marché, il faut rester vigilant à l'environnement concurrentiel. Dans tous les cas, lorsque des opportunités de croissance externe se présentent, nous devons veiller à ce que nos critères en matière de risque et de création de valeur, très exigeants, soient respectés.Le marché polonais est présenté comme l'un des plus ouverts à l'Est mais Santander a encore des difficultés pour obtenir le feu vert des autorités pour la reprise de Zachodni...F. A. : Il est normal que ces mouvements soient vérifiés et examinés par les autorités compétentes afin de déterminer la stratégie du repreneur et de s'assurer qu'il va bien jouer son rôle de financement de l'économie. Plus de 70% du système bancaire est entre les mains des banques étrangères. Propos recueillis par A. M. et K. T. («L'Echo»)
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