Le 25 octobre dernier, la Banque de France menait ses premières opérations depuis sa toute nouvelle salle de marché de New York. Avec la crise, l'institution accorde encore plus d'importance au contact direct avec les marchés. Non pas qu'elle en ait été absente jusque-là. Elle fait même partie des instituts monétaires les plus actifs sur les marchés financiers. Mais, jusqu'à maintenant, sa présence se limitait à l'Europe.Comme toutes les banques centrales de la zone euro, la Banque de France gère des réserves de change pour le compte de la Banque centrale européenne (BCE) et met en oeuvre la politique monétaire. Mais elle se sert aussi de ses activités sur les marchés pour collecter des informations, qui seront ensuite relayées au gouverneur de l'institution et qui permettront d'alimenter des analyses plus approfondies. À l'occasion des opérations de refinancement et en fonction de l'utilisation de la facilité de dépôt, la Banque de France peut en particulier évaluer les besoins de liquidité des banques françaises et remonter ces données à la BCE.« Le monitoring de marché a pris encore plus d'importance avec la crise. Nous avons d'ailleurs adapté nos méthodes de travail. Maintenant, les analystes doivent faire remonter les informations en temps réel et leurs analyses sont sollicitées en continu », explique le directeur des opérations de marché de la Banque de France, François Haas.L'implantation de l'institution à New York permettra d'améliorer la gestion des portefeuilles d'obligations en dollar américain et en dollar canadien. Elle donne surtout un accès direct aux opérateurs de ces marchés. « La présence physique sur une place financière facilite la gestion opérationnelle, et elle est également une source d'information incomparable », commente François Haas. S. R.

latribune.fr

08 Déc 2010, 23:24

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