Transparence, l'un des objectifs premiers de la Commission européenne : le compte n'y est peut-être pas. « À aucun moment n'est posée la question de la validité des transactions sur actions réalisées hors marché (OTC) et le fait que 50 % d'entre elles sont des ordres de petite taille [ils devraient donc contribuer au processus de formation du prix, ndlr] », observe avec surprise Axel Pierron, vice-président de Celent (cabinet de conseil). Catégorie hybridePourtant, la directive MIF englobe dans le concept d'OTC des transactions ponctuelles, sur mesure, impliquant des contreparties professionnelles pour des tailles d'ordres supérieures à la taille standard du marché. Pour cet expert, la reconnaissance, par ailleurs, des moteurs d'appariement des ordres des banques - une partie des dark pools - est un véritable problème. « on crée un précédent. Alors que MIF adoptait une approche fonctionnelle (Bourses, plates-formes alternatives, banques confrontant les ordres en interne), on crée ici une catégorie hybride pour s'adapter à des systèmes nés en dehors de la réglementation tout en reconnaissant que ces systèmes peuvent fournir le même service que des plates-formes alternatives (MTF). Le tout sans les obliger à la transparence sur les intérêts à l'achat et à la vente », poursuit Axel Pierron. Bruxelles souhaite les faire basculer en MTF dès lors qu'ils concentrent une certaine activité : une idée «inapplicable ». Quel seuil d'activité retenir ? Comment éviter son contournement ? Axel Pierron salue tout de même des progrès : les transactions de ces systèmes devront être déclarées avec un identifiant spécifique. De plus, quand un système d'appariement acceptera un ordre d'un tiers (autre système ou un algorithme connecté à plusieurs systèmes), il devra basculer en MTF et se soumettre aux obligations de transparence avant négociation. C. FR.

latribune.fr

08 Déc 2010, 23:23

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