« La crise n'est pas derrière nous », estime Pascal Célérier, directeur général de la caisse de Crédit Agricolegricole d'Île-de-France (Cadif). En présentant mardi les résultats de la plus grande caisse du réseau de la Banque verte, le dirigeant a évoqué les facteurs qui vont peser cette année sur l'activité, le risque ou les conditions de refinancement des banques. Estimant que les prix de l'immobilier sont encore trop hauts, que le taux d'utilisation des capacités de production reste très bas, tout comme les dépenses d'investissement dans l'industrie alors même que les banques vont devoir s'adapter en faisant évoluer leur offre, Pascal Célérier estime par ailleurs que « le pic des risques n'est pas pass頻.Dans ce contexte, et après une année au cours de laquelle la banque a montré sa capacité de résistance (un produit net bancaire en hausse de 2,9 % et un résultat net part du groupe en croissance de 4,4 %), la Cadif a engagé une réflexion stratégique pour les trois prochaines années. Elle va continuer à miser sur les relais de croissance déjà identifiés, notamment le crédit à la consommation (après une production en hausse de 4 % en 2009) et l'assurance (avec 450.000 contrats vendus en 2009, elle se présente comme la première caisse du groupe).Par ailleurs, la Cadif entend accentuer son positionnement dans le multicanal (agences, téléphone, Internet). À cet égard, elle lancera le mois prochain le dossier de crédit électronique : l'ensemble des documents seront dématérialisés de manière, s'engage la caisse, à traiter une demande de crédit immobilier en quarante-huit heures ; globalement, la productivité devrait être améliorée de 20 % sur les dossiers de crédit. Par ailleurs, dans cette logique du multicanal, Pascal Célérier a annoncé qu'il dévoilerait cette année un projet d'agence laboratoire pour tester, grandeur nature, certains services auprès des clients. G. L. S.

latribune.fr

09 Févr 2010, 23:48

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