Ankara contraint Athènes à poursuivre ses achats d'armes

Malgré sa dette abyssale (plus de 294 milliards d'euros), Athènes compte poursuivre ses achats d'armements ces prochains mois. La faute à la Turquie, qui violerait quotidiennement avec ses avions de combat F16 l'espace aérien grec, selon Athènes. Ce qui envenime déjà les très fraîches relations bilatérales. La visite à Paris du Premier ministre, Georges Papandréou, qui doit rencontrer ce mercredi Nicolas Sarkozy, sera l'occasion d'évoquer le contrat de vente de six frégates multimissions (Fremm) par le groupe naval DCNS à la Marine grecque. Ce contrat, estimé à 2,5 milliards d'euros, pourrait être signé dès 2010. « Les négociations avancent bien », assure-t-on à « La Tribune ». Un succès contribuerait à atteindre l'objectif de Paris de vendre pour 10 à 12 milliards d'euros d'armements cette année.coup de pouce de l'élyséeL'Allemagne a tenté plusieurs fois de parasiter ces négociations. En vain. Mais Berlin s'oppose aujourd'hui au rachat par Elefsis, le partenaire grec de DCNS dans le cadre de la vente des Fremm, du chantier de Skaramanga, Hellenic Shipyard, dont veut se débarrasser l'allemand ThyssenKrupp Marine Systems. Ce dernier lui préfère la société émirienne Abu Dhabi Mar, auquel il a déjà vendu certains de ses chantiers navals. Ce qui complique et ralentit le dossier de la vente des frégates, car Athènes, qui ne veut pas laisser tomber Hellenic Shipyard en raison des emplois, compte lui fournir une charge de travail avec la fabrication en Grèce des Fremm. Ce dossier va faire l'objet d'un suivi avec la visite à Paris du ministre de la Défense grec dans les tout prochains jours.Enfin, l'Élysée va redonner un coup de pouce au Rafale en Grèce, qui étudie l'initiative de lancer à moyen terme un nouvel appel d'offres pour l'achat d'avions de combat, un temps abandonné sous la contrainte budgétaire. Mais Ankara ne laisse pas le choix à Athènes, explique-t-on à Paris. Michel Cabirol
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