Dans un contexte difficile, la France a continué d'attirer les investissements étrangers en 2009

La crise n'a pas égratigné l'attractivité de la France. C'est le principal enseignement du bilan 2009 des investissements directs étrangers (IDE) réalisé par l'Agence française des investissements internationaux (Afii). L'année dernière, 639 entreprises étrangères ont pris la décision de s'installer dans l'Hexagone ou de consolider une implantation déjà existante. « Il s'agit du quatrième meilleur résultat depuis quinze ans », constate David Appia, le président de l'Afii. Un bilan honorable alors que, selon l'Afii, le nombre des IDE dans le monde a reculé l'année dernière et que la concurrence entre pays européens pour capter les IDE étrangers fait rage. Ce millésime 2009 est meilleur que celui de 2007 (624 IDE), comparable à celui de 2008 (641). Une année au cours de laquelle la France s'est située au deuxième rang mondial pour l'accueil des investissements étrangers, après les états-Unis.Ces investissements sont dans 62 % des cas des créations, dans 28 % des extensions de sites et dans 8 % des reprises de sites en difficulté. Ils permettront de maintenir ou de créer 29.889 emplois, contre 31.932 emplois en 2008, soit un nombre proche de la moyenne annuelle observée depuis 2000 (30.400).Qui vient en France ? Preuve que la construction et l'intégration européennes ne se décident pas qu'à Bruxelles, 68 % des projets étrangers avaient une origine européenne en 2009. Détrônant pour la première fois les États-Unis, l'Allemagne est désormais le premier investisseur en France, avec 18 % des projets recensés. Au total, 113 IDE sont originaires d'outre-Rhin. Moins de 20 % proviennent d'Amérique du Nord, et 10 % d'Asie. « Quatre pays [Allemagne, États-Unis, Italie, Espagne] sont à l'origine de 50 % des projets d'investissement », note l'Afii.Dynamisme des technologiesSur le plan sectoriel, si la part des activités de services recule, passant de 36 % à 34 % entre 2008 et 2009, en raison notamment d'une baisse du nombre des investissements dans les secteurs du conseil, de l'ingénierie et des services, le secteur manufacturier se taille la part du lion avec 421 projets recensés. Soit 66 % du total. « Ce dynamisme est essentiellement imputable aux secteurs technologiques à haute valeur ajoutée, ainsi qu'à la dynamique observée dans le secteur énergétique, qui a accueilli 73 projets en 2009, contre 36 en 2007 », explique l'agence.Les projets d'investissements dans les activités de recherche et développement représentent 8 % de l'ensemble des projets, une part deux fois supérieure à celle de 2008. « La politique de soutien à l'innovation et à la compétitivité des entreprises, qu'illustrent le crédit d'impôt recherche et la réforme de la taxe professionnelle, est perçue très positivement par les entreprises étrangères », estime David Appia. Les secteurs « couverts » par le Grenelle de l'environnement, comme les énergies renouvelables, émergent également, en particulier dans le photovoltaïque. Des projets allemands, mais également espagnols, sont en cours de réalisation.
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