Le monde du travail mobilisé pour les sans-papiers

Alors que le film de soutien à la lutte des travailleurs sans papiers en grève ayant pour slogan « On bosse ici ! On vit ici ! On reste ici ! » sera projeté dans quelque 300 salles à partir de ce mercredi, des dirigeants patronaux et syndicaux proposent, dans une démarche inédite, un certain nombre de conditions pour leur régularisation. Avoir « au moins douze mois d'activité salariée chez un ou plusieurs employeurs est l'une des neuf conditions cumulatives listées dans un texte commun rédigé par la CGPME, le mouvement patronal Ethic, Veolia Propreté ou les syndicats CGT, CFDT, Unsa et FSU. Le texte,« Approche commune entre employeurs et organisations syndicales, sur les conditions d'obtention d'autorisation de travail et de séjour », prévoit également que « le salarié, dont la compréhension de la langue française est considérée comme insuffisante, s'engage à suivre des cours de langue française dès la délivrance des premiers titres de séjour » et que sa « nationalit頻 n'est « pas un obstacle pour sa régularisation en tant que salari頻.des critères clairsDepuis la mi-octobre, environ 6.000 sans-papiers, dont 1.5000 intérimaires, se sont mis en grève pour exiger des critères clairs de régularisation par le travail. Une circulaire du ministère de l'Immigration du 24 novembre 2009 n'a pas mis fin au conflit, jugée trop floue par les grévistes et leurs soutiens, qui viennent donc d'obtenir le ralliement de plusieurs dirigeants patronaux.Le texte a été remis à Xavier Darcos, ministre du Travail, qui a indiqué mardi à l'AFP qu'« il ne s'agit encore que de question de régularisation, donc pas de notre compétence ». À suivre. Isabelle Moreau
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