Le futur grand parti écologiste

Sur quoi sont-ils d'accord ? A peu près sur rien : ni sur le positionnement politique, ni sur la présidentielle et les futures alliances, ni sur les questions d'organisation, pas plus que sur la réforme des retraites. Réunis samedi en « conventions régionales » pour préparer l'émergence d'un grand mouvement écologiste prôné par Daniel Cohn-Bendit au lendemain des régionales, les responsables et militants d'Europe Ecologie (EE) et ceux des Verts ont démontré une nouvelle fois qu'ils n'étaient pas experts dans l'art du compromis. « Il ne faut pas faire une opération marketing style NPA ou Modem », avait lancé en fin de semaine Cécile Duflot, la secrétaire nationale des Verts, en réponse aux amis de Cohn-Bendit qui pressent le parti Vert de se diluer dans une « coopérative politique ». Dans les troupes, pourtant, l'impatience monte. En fin de semaine toujours, trois nouveaux élus régionaux d'EE, l'ancien patron de la Caisse des dépôts Robert Lion, le pédagogue Philipe Mérieu, et l'ex-socialiste Eric Loiselet, ont adressé une « lettre ouverte à Daniel Cohn-Bendit et Cécile Duflot ». Visiblement excédés par les gesticulations et les atermoiements des dirigeants écolos, ils les enjoignent dans ce document de transformer dans les six mois Europe Ecologie en un « parti politique de plein exercice fonctionnant sur le principe : une personne, une voix ». Prendre positionMais le trio demande également aux responsables écologistes de prendre davantage position, « par exemple sur les retraites, le G20, l'éducation, sur les événements importants et imprévus »...Ces plans sur la comète n'empêchent pas les responsables des Verts de réfléchir de façon plus prosaïque aux prochaines échéances électorales. Jean-Vincent Placé, le numéro deux des Verts, et Jean-Marc Brûlé, le secrétaire national aux élections, travaillent déjà sur les cantonales et surtout les sénatoriales de septembre 2011. A cette occasion, les Verts, qui ne disposent actuellement que de cinq sénateurs, souhaitent pouvoir constituer un groupe avec au moins quinze élus au Palais du Luxembourg. Pour cela, un accord même informel avec les socialistes est nécessaire. Des travaux d'approche ont déjà eu lieu avec Christophe Borgel, le secrétaire national aux élections du PS. Les Verts ne cachent pas que la bonne ou mauvaise volonté des socialistes l'an prochain aura une conséquence sur l'attitude des écologistes à la présidentielle et aux législatives de 2012, où Dany Cohn-Bendit rêve déjà de faire élire 50 députés écolos... Patrick Coquidé
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