Les défaillances d'entreprises ralentissent nettement

Serait-ce la fin du massacre ? Au deuxième trimestre, l'Association de garantie des salaires (AGS), qui prend en charge les salaires et les indemnités de licenciement des salariés dont l'entreprise a été placée en redressement ou en liquidation judiciaire, a vu la plupart de ses indicateurs repasser au vert. Avec 281.755 salariés bénéficiaires entre le 1er juillet 2009 et le 30 juin 2010, l'évolution annuelle est désormais négative, à -0,9 %. Et le ralentissement est net. Au deuxième trimestre 2010, 63.735 personnes étaient prises en charge par l'AGS, contre 94.727 lors des trois premiers mois de l'année. À l'origine de cette amélioration, le moindre nombre d'entreprises placées en redressement ou en liquidation judiciaire qui nécessitent une intervention de l'AGS. Au total, quelle que soit la formule utilisée, 3.250 procédures collectives ont été ouvertes entre avril et juin 2010, soit 14 % de moins qu'à la même période de l'année dernière. Le recul a été particulièrement sensible dans quelques régions très industrielles qui retrouvent des couleurs après avoir, en 2009, subi de plein fouet la crise. Ainsi, la Franche-Comté (-?32,8 %), Midi-Pyrénées (-?26,8 %) ou la Lorraine (-?25,1%) affichent des baisses significatives sur un an.Trésorerie positive Les procédures de sauvegarde, qui permettent de suspendre le paiement de ses dettes le temps d'assurer la pérennité de l'entreprise, ont elles aussi ralenti, avec 245 affaires enregistrées au deuxième trimestre, contre 382 à la même période de 2009. Conséquence, les finances de l'AGS commencent à s'améliorer un peu. Par trois fois en 2009, le patronat, seul gestionnaire et seul financeur du régime, avait dû accepter une augmentation de la cotisation AGS, passée de 0,1 % du salaire brut début 2009 à 0,4 % en octobre. Les recettes liées aux cotisations sont désormais de 1,4 milliard d'euros à fin juin sur un an, contre 501 millions à la même période de 2009. Le régime prévoit désormais de revenir à une trésorerie positive d'ici à la fin de l'année... même s'il n'envisage pas encore de ramener le taux de cotisation à son niveau d'avant-crise. A. L.
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