La reprise reste lointaine pour les promoteurs

mmobilierLe secteur de l'immobilier n'est pas tiré d'affaire. « Nous sommes très loin d'une reprise », a affirmé hier Alain Dinin, le PDG du promoteur Nexity, lors de la présentation d'une enquête réalisée auprès des ménages français, avec l'institut de sondages TNS Sofres, et portant sur le logement neuf. Les propos du dirigeant corroborent le sentiment des Français. Ces derniers sont 60 % à estimer que la crise actuelle de l'immobilier « sera de longue durée », c'est-à-dire qu'elle perdurera deux ou trois ans au moins.Si encore cette crise donnait aux Français un peu plus d'espoir de devenir propriétaires ! Mais non. Seules 36 % des personnes interrogées espèrent une baisse des prix dans le neuf, au cours des prochains mois. Ils étaient encore 63 % à caresser ce rêve il y a six mois.« politique inefficace »Mais le principal obstacle à l'accession à la propriété, pour les Français, demeure l'obtention d'un crédit. Pas moins de 86 % d'entre eux dénoncent la frilosité des banques. À tort, selon Alain Dinin, qui juge les établissements financiers « très vertueux, en matière d'octroi de crédit. » Il faut dire que le premier actionnaire de Nexity n'est autre que le groupe BPCE (Banques Populaires Caisses d'Épargne)?Les Français se montrent sévères à l'égard du gouvernement, également. Près de 70 % des sondés jugent « toujours inefficace » sa politique en matière de logement. Et ce, malgré les initiatives prises par le gouvernement pour enrayer la crise de l'immobilier, comme les ventes « en bloc » de programmes de logements aux bailleurs sociaux, les avantages fiscaux dans le cadre du dispositif Scellier-Carrez et le doublement du prêt à taux zéro. Cette dernière mesure arrive à échéance à la fin de l'année. Or, pour Alain Dinin, il est essentiel que les initiatives gouvernementales perdurent afin de relancer les mises en chantier. Le patron de Nexity brandit un argument de poids, en cette période de hausse du chômage : la construction d'un logement entraîne la création de près de deux emplois. Christine LejouxPas moins de 86 % des français dénoncent la frilosité des banques.
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