GM profite de la Chine, mais beaucoup reste à faire

Un joli succès en Chine mais des résultats mitigés aux États-Unis. Ainsi pourraient se résumer, pour General Motors (GM), les trois premiers mois écoulés depuis sa sortie de la faillite, le 10 juillet. Le constructeur américain a annoncé hier des ventes record en Chine en septembre, de 181.148 véhicules exactement. Depuis le début de l'année, il a ainsi vendu 1,29 million de voitures et utilitaires, dont la marque Chevrolet, dans ce pays, ce qui représente une progression de 55,6 % par rapport à la même période de 2008. Et ce qui lui donne, selon ses estimations, 13,4 % du marché automobile local. Un marché qui devrait atteindre près de 12 millions d'unités cette année (contre 8,8 millions en 2008) et qui est désormais devenu le premier au monde, à la faveur de l'effondrement des ventes automobiles aux États-Unis.réduction d'effectifsAutre bonne nouvelle pour le géant de Detroit, la vente au chinois Sichuan Tengzhong Industrial Machinery de Hummer, la marque de gros 4×4 dont GM veut se débarrasser, a été annoncée hier. Le prix de cession n'a pas été divulgué, mais il serait modeste, de 150 millions de dollars seulement, alors que GM, dans les documents établis au moment de sa mise en faillite, chiffrait à 500 millions la valeur de cette filiale. Mais peu importe. L'essentiel est que soit oublié l'échec de la cession ratée de Saturn, autre division du constructeur. La semaine dernière, en effet, le groupe Penske Automotive, candidat au rachat de Saturn, a jeté l'éponge faute d'avoir trouvé un accord avec l'alliance Renault-Nissan pour assembler à partir de 2011, à la place de GM, les véhicules de cette marque. Saturn devrait donc disparaître.Malgré ces ratés, le patron de GM, Fritz Henderson, s'est voulu confiant jeudi lors d'une conférence avec la presse et les analystes sur le redressement du groupe. Selon lui, GM est « sur la bonne voie » pour atteindre ses objectifs financiers et son résultat net devrait revenir dans le vert en 2011. Le groupe, qui veut faire tomber ses effectifs aux États-Unis à 64.000 salariés en fin d'année, doit encore faire partir 10.000 personnes pour tenir cet objectif. Mais sa part du marché américain n'a pas trop souffert de la faillite : elle était estimée à 19,7 % en septembre (contre 22,4 % en 2008), le but du « nouveau GM » étant de se maintenir au-dessus de 18,5 %.Surtout, s'est félicité Fritz Henderson, le marché automobile aux États-Unis devrait remonter à 11,5 millions de véhicules en 2010, contre moins de 10 millions cette année. Ce qui devrait aider GM à sortir de l'ornière, d'autant que ses coûts de structure auront été allégés de 40 % par rapport à leur niveau de 2005. Le constructeur mise également sur le lancement, prévu en avril prochain, d'une nouvelle petite voiture, la Chevy Cruze, susceptible selon lui de rivaliser avec les Honda Civic et Toyota Corolla.Enfin, GM, aujourd'hui majoritairement détenu par l'État américain, compte toujours faire son retour en Bourse en 2010, en principe au deuxième semestre.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.