Chaque samedi, Stéphane Soumier, animateur de « Good Morning Business » tous les matins de 5?h?30 à 9 heures sur BFM, nous propose son bloc-notes de la semaine.SAMBAJe ne sais pas si vous avez lu dans le détail le discours du président brésilien pour sa ville de Rio, devant le Comité international olympique ? Il y avait quelque chose d'inéluctable, en résumé : « Le Brésil est plus fort que vous, prenez-en la mesure ! » C'est chose faite. Et ce qui m'a frappé dans la semaine, ce sont les symboles en cascade venus de « l'autre monde », de la banque centrale d'Australie, première au monde à remonter ses taux d'intérêts (Sydney disait aussi : « nous sommes forts, prenez-en la mesure »), au géant Russe de l'aluminium qui va se faire coter? à Hong Kong (« ils sont forts, j'en prends la mesure »). Le patron de Vallourec raconte avec enthousiasme les plantations d'eucalyptus qui vont lui permettre de chauffer ses laminoirs au Brésil, Gérard Mestrallet ne se lasse pas de vous montrer cette photo où l'on voit le président Lula, hilare, l'attraper par les épaules : « oui, cet homme me fascine, dit le patron de GDF Suez, dans sa capacité à emmener son peuple vers une croissance solide », et à faire gagner au « nouveau monde » des victoires décisives NE !Écoutez bien la petite musique qui se joue en ce moment autour du président tchèque. Vous savez, celui qui ne veut pas signer le traité de Lisbonne. Et là je ne vous parle pas des grosses caisses qui tonnent contre celui qui n'aurait rien compris, mais d'un petit violon libéral, difficile encore à discerner, qui salue celui qui refuse un système à bout de souffle. On a dit que le « non » à la Constitution, au printemps 2005, était le « non » des défavorisés, je me demande si le « non » du président Tchèque ne va pas devenir celui de quelques élites. HABILE ?Commentaire d'un « proche du dossier » à l'occasion des dix ans de Free, célébrés avec fracas la semaine dernière : « ne croyez pas que le président de la République ait bloqué la quatrième licence mobile. Il est beaucoup plus habile que ça. L'autorité de régulation va faire son boulot, Sarkozy pourra d'ailleurs vanter son indépendance, et sa petite phrase contre le low-cost aura calmé son ami Bouygues. L'enjeu est trop fort en gains de pouvoir d'achat, il ne peut plus reculer ». STRESSJuste deux phrases cette semaine autour de ce dossier du stress si difficile à traiter. L'étonnement d'un prof de management d'une grande école d'abord : « les étudiants ne posaient aucune question à la rentrée, prêts à rentrer dans un moule en train de se fracturer. Il a fallu que ce soient, nous, les professeurs, qui parlions de remise en cause ». Henry Lachmann, président du conseil de surveillance de Schneider Electric :  « Beaucoup de patrons ont oublié l'essentiel, et l'essentiel c'est que leur business ce ne sont pas les disjoncteurs, les yaourts ou les logiciels, leur business ce sont les hommes, My Business is People ! iI faudrait graver la devise à l'entrée des bureaux de direction. » n le bloc-notes de Stéphane soumie

latribune.fr

10 Oct 2009, 1:41

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