L'Ademe décrit l'impact contrasté des biocarburants

environnementL'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) a précipité hier la publication d'une étude sur les biocarburants de première génération, attendue depuis plusieurs mois. En publiant son enquête, l'Ademe répond aux critiques, qui la suspectaient de taire un bilan contrasté des biocarburants alors qu'elle vient de lancer, en accord avec le gouvernement, la phase expérimentale des carburants de seconde génération.canne à sucre au topTrès décriés par les écologistes, notamment pour leur bilan carbone peu performant mais surtout pour leur capacité à empiéter sur les terres agricoles dévolues à l'alimentation, les biocarburants de première génération ont, affirme l'Ademe, un impact qui varie beaucoup selon le type de culture utilisé : du meilleur, lorsqu'ils sont extraits de la canne à sucre, au plus médiocre, dans le cas du blé ou la betterave. Néanmoins, « la grande majorit頻 des biocarburants de première génération émettent moins de gaz à effet de serre (GES) que les carburants fossiles, soit une économie moyenne de 60 % à 80 % pour les plus performants, avance l'étude. Au tableau d'honneur, l'éthanol de canne à sucre, qui émet 90 % de GES de moins que les carburants fossiles. Cet alcool végétal, qui se mélange à l'essence, est principalement produit aujourd'hui par le Brésil. Le biodiesel, produit à partir de graisse animale ou d'huile végétale usagée, qui se substitue au diesel, affiche également un bilan carbone assez performant.En revanche, les performances carbone de l'éthanol de blé, du biodiesel de tournesol, de l'huile de palme ou de soja sont à peine moyennes, poursuit l'étude. Le bilan devient franchement médiocre pour la filière ETBE, issue des éthanols de betterave, de blé et de maïs : avec à peine 20 % d'émissions polluantes en moins, ces éthanols sont voués aux oubliettes. Ils ne passeront tout simplement pas la rampe de la future directive européenne qui, à partir de 2017, exigera une économie de GES de 50 % au moins. Cette étude, qui conteste fortement la politique en faveur des biocarburants de première génération qu'ont menée les gouvernements Raffarin et Villepin, pêche cependant par un manque : si elle prend en compte le périmètre agricole des biocarburants (énergie consommée, engrais?) elle oublie le changement d'affectation des sols quand, par exemple, une forêt devient un champ de céréales. R. J. Le bilan est franchement médiocre pour les éthanols de betterave, de blé et de maïs.
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