Obama, Nobel de la paix sous haute pression

Rarement une personne a, comme l'a fait Obama, capté l'attention de la planète et donné à sa population l'espoir d'un avenir meilleur. » En attribuant à Barack Obama le prix Nobel de la paix, moins de neuf mois après son arrivée à la Maison-Blanche, le jury d'Oslo a salué une politique étrangère dans laquelle « la diplomatie multilatérale a retrouvé une position centrale ». Accueillant hier avec « une profonde humilit頻 cet honneur, le président des États-Unis a « accepté cette récompense comme un appel à l'action, un appel lancé à tous les pays pour qu'ils se dressent face aux défis communs du XXIe siècle ». Et en dépit d'une diplomatie privilégiant le dialogue, qui a permis de détendre les relations de Washington avec le reste du monde, ses défis restent nombreux : la Maison-Blanche doit notamment organiser la sortie des États-Unis d'Irak, définir une stratégie pour les troupes américaines en Afghanistan, relancer le processus de paix israélo-palestinien et gérer la crise du nucléaire iranien. Évoquant la création d'un « nouveau climat dans la politique internationale », le comité Nobel a souligné avoir « attaché une importance particulière à la vision et aux efforts d'Obama pour un monde sans armes nucléaires ». Le président des États-Unis a appelé les pays nucléarisés à démanteler leurs arsenaux. De plus, alors que le traité Start 1 expire le 5 décembre prochain, l'hôte de la Maison-Blanche a proposé à la Russie d'accélérer les discussions sur le désarmement et a aussi renoncé à déployer un bouclier antimissiles en Europe de l'Est.un prix jugé prématuréPour autant, la décision du Comité Nobel a surpris les chancelleries à travers le monde ? et Barack Obama lui-même? Le secrétaire général de la Maison-Blanche, Rahm Emanuel, a déclaré au « New York Times » « qu'aucune discussion de quelque sorte » entre l'entourage du président et le Comité n'avait précédé l'attribution du prix. Même si cette récompense a généralement été saluée, certains responsables politiques l'ont jugé prématurée. « Il n'a pas eu le temps de faire quoi que ce soit. Pour le moment, il ne fait que proposer », a ainsi déclaré Lech Walesa, lauréat du Nobel de la paix en 1983, tandis qu'Abou Zouhri, un cadre du Hamas, le mouvement palestinien qui contrôle la bande de Gaza, a jugé « qu'Obama a encore un long chemin à parcourir avant de pouvoir mériter ce prix ».À Oslo, le président du comité Nobel, Thorbjoern Jagland, a défendu ce choix en déclarant que le prix « n'avait pas été accordé en fonction de ce qui pourrait advenir dans le futur, mais pour ce qu'Obama a réalisé au cours de l'année écoulée ». Bien que le président des États-Unis peine à imposer ses réformes au Congrès, le comité s'est félicité du fait que « les États-Unis jouent maintenant un rôle plus constructif dans les grands défis climatiques ». Le prix Nobel sera remis à Barack Obama le 10 décembre, pendant la conférence de Copenhague sur le réchauffement climatique, où les partenaires des États-Unis craignent que les propositions américaines manquent d'ambition. nLe Comité Nobel souligne avoir « attaché une importance particulière aux efforts d'Obama pour un monde sans armes nucléaires ».
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