« Une réflexion autour de l'intime collectif »Une nouvelle b...

« Une réflexion autour de l'intime collectif »Une nouvelle biennale d'art contemporain s'invite dans les rues bordelaises. Rencontre avec son chef d'orchestre, l'artiste et architecte franco-portugais Didier Fiuza Faustino. Que nous réserve cette première édition d'« Evento » ?Une vingtaine d'?uvres urbaines dont la plupart seront d'abord exposées ensemble sur les quais de la Garonne avant de se diffuser dans plusieurs quartiers de Bordeaux. Des artistes se sont aussi infiltrés dans la fête foraine du centre-ville. On y verra un film inédit de Dominique Gonzalez-Foerster ou des portraits animés signés Nicolas Lelièvre. Sans oublier la base sous-marine transformée par Amos Gitaï, la passerelle vers le fleuve conçue par Tadashi Kawamata, des concerts, des rencontres culinaires? Pourquoi avoir placé l'événement sous le thème de l'« intime collectif » ?L'articulation entre espaces publics et privés a toujours nourri mon travail. Je voulais réfléchir à ces notions antinomiques. Si une ville produit du collectif, c'est bien parce que, au départ, des gens partagent une intimité. Pas nécessairement corporelle : un regard dans la rue, une connivence avec le commerçant du coin? Les artistes ont utilisé ces éléments. Bordeaux se prêtait à cette thématique ?Totalement. C'est une très belle ville mais qui peut sembler hermétique. Elle ne se livre pas facilement. J'ai eu envie d'explorer ce qui se cachait derrière ses grandes façades. Or, on lui découvre plusieurs facettes : une vieille ville noble et élégante d'un côté, plus dynamique de l'autre, dans ses faubourgs ou dans le quartier Meriadeck et son architecture des années 70. Ce rôle de « commissaire » est une première pour vous. Comment l'avez-vous vécu ?Je ne prétends pas être commissaire mais je trouvais audacieuse l'idée de proposer tous les deux ans à un artiste différent de piloter la programmation et d'y apporter sa marque. Personnellement, j'ai voulu que cette édition soit populaire, sans l'aspect péjoratif qui est souvent associé au terme. D'où l'idée de déplacer les expositions et d'intégrer la fête foraine pour qu'« Evento » parle à tous les publics.Propos recueillis par Olivier Le Floc'h« Evento », jusqu'au 18 octobre à Bordeaux. www.evento2009.org
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