Malgré la diète imposée cet été, les cabinets ministériels sont encore trop étoffés

Le prochain remaniement ministériel sera-t-il l'occasion d'imposer la règle d'or du nombre de conseillers par titulaires de maroquins ? Edictée par François Fillon en 2007 sur la base de 20 conseillers par ministre et 4 par secrétaire d'Etat, la règle n'a jamais été respectée. Début juillet, alors que l'affaire Woerth-Bettencourt fragilise l'exécutif, le chef de l'Etat impose une cure d'amaigrissement à l'ensemble des ministères et exige qu'en septembre tous les cabinets respectent le quota de conseillers. Des efforts ont été faits. Entre le début juillet et le 30 septembre, 47 postes de conseillers ont été supprimés dans l'ensemble des ministères et des sécrétariats d'Etat, selon un bilan publié dans l'annexe au projet de loi de Finances pour 2011 portant sur « les personnels affectés dans les cabinets ministériels ». A cela s'ajoutent des suppressions liées à la disparition, au début de l'été, du secrétariat d'Etat chargé du développement de la région capitale et de celui chargé de la coopération et de la francophonie. Les cabinets de Christian Blanc et d'Alain Joyandet comptaient respectivement 8 et 9 membres. Au total, note le document officiel, depuis la mi-2009, les effectifs des cabinets ont diminué de plus de 10 %. Reste que l'objectif fixé par le chef de l'Etat n'est pas atteint. Hors Matignon, quelque 485 conseillers étaient en poste à la fin du mois de septembre quand la règle mathématique voudrait qu'il n'y en ait que 468 pour l'ensemble des 20 ministres et des 17 secrétaires d'Etat. Manque de transparenceAutre point noir, les rémunérations des membres des cabinets. Si le député socialiste René Dosière est parvenu à obtenir des éléments chiffrés sur les collaborateurs les mieux payés dans les ministères (lire ci-contre), les émoluements des conseillers de Matignon sont loin de faire l'objet d'une totale transparence (lire « La Tribune » de mardi). En revanche, l'objectif de réduction de 10 % des enveloppes dédiées aux « indemnités pour sujétions particulières », qui compensent les contraintes du travail en cabinet, ne s'appliquera qu'à compter du 1er janvier 2011. Entre juillet 2009 et juillet 2010, elle n'a donc été réduite que de 1,5 %, selon l'annexe au budget. A. L.
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