« Reebok atteindra 3 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2015 »

STRONG>Comment Reebok va-t-il contribuer aux objectifs d'Adidas, qui vise 17 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2015 ?Nous avons pour objectif d'atteindre 3 milliards d'euros en 2015, contre environ 1,8 milliard d'euros en 2010. Notre croissance sera située entre 60 % et 70 % sur les cinq prochaines années.Comment allez-vous atteindre cet objectif ?La première des conditions pour réussir est de poursuivre la politique d'innovations relancée en 2009 pour améliorer la perception de la marque dans le monde entier. Car les parts de marché de Reebok sont encore faibles par rapport à celles d'Adidas. Nous n'avons pas à nous concentrer sur les seuls pays émergents. Notre potentiel de croissance est partout, sur tous les marchés, y compris en France.Les Françaises connaissent Reebok pour ses chaussures à la flashdance, les Indiens pour ses battes de cricket. Quel est le positionnement de Reebok ?Depuis trois ans, Reebok n'a qu'une stratégie. Et ce sera la même sur les cinq prochaines années. Il s'agit de donner la priorité au fitness et au training que ce soit en Inde, aux États-Unis ou en France. Mais avec le sourire ! Car le fun fait partie de son ADN, a contrario d'un Nike dont l'image est plus « gros durs ». Nous devons harmoniser notre positionnement à travers le monde. Cela ne se fera pas en un jour. Il nous faudra cinq à dix ans.Quels sont vos objectifs de rentabilité ?Notre marge brute doit atteindre les 45 %, c'est-à-dire se hisser au niveau de celle d'Adidas. Notre rentabilité a été très médiocre sur les dernières années. Mais, en 2010, notre marge brute a progressé de 4,1 points sur neuf mois pour atteindre 35,8 %. Nous devons encore l'améliorer en vendant plus cher, notamment des paires à plus de 100 euros, et en développant nos ventes d'habillement. Enfin, Reebok doit davantage vendre en direct, sous son enseigne.Allez-vous développer votre enseigne comme Adidas le fait avec 2.250 magasins dans le monde ?Nous allons concentrer nos ouvertures sur les pays émergents dépourvus de réseaux de magasins. En Russie, ouvrir 200 boutiques nous a permis de devenir numéro deux. En Europe, nous sommes en train d'élaborer notre stratégie. Reebok rêve d'avoir un magasin sur les Champs-Élysées. Mais nous avons encore beaucoup de parts de marché à gagner chez les enseignes de sport, notamment sur les petites marques.Pour relancer Reebok, vous avez surinvesti en publicité. Pouvez-vous encore vous le permettre ?Nous n'avons pas surinvesti par rapport à nos capacités budgétaires mais réattribué des budgets de sponsoring sportif à la publicité. Entre 13 % et 14 % de notre chiffre d'affaires est consacré au marketing. Nous conserverons ce taux. Cela nous rapporte beaucoup de cash.Quels sont les lancements après ceux des chaussures de tonification Easytone ?En 2009, cette catégorie de « Toning » n'existait pas. C'est Reebok qui l'a créée avec ses Easytone. En 2010, nous en aurons vendu près de 11 millions d'exemplaires. Nous lançons de nouvelles versions pour chacun, dans le running, le fitness, etc. Et, cet hiver aux États-Unis, puis en France l'hiver prochain, nous lançons des vêtements techniques qui musclent et tonifient par compression.Puma va lancer une chaussure tonifiante, la Bodytrain. Est-ce que vous craignez ce rival ?Non. Nous allons les avaler tout cru. Je ne suis pas inquiet. Ce que nous avons à faire est déjà énorme ! Et nous, nous ne dépendons pas de la mode.
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