Le gérant d'Hermès réaffirme la capacité du groupe à prospérer seul

Hermès est en route pour vivre sa meilleure année depuis dix ans, voire de son histoire », explique le gérant de la maison de luxe, Patrick Thomas, à l'occasion de ses résultats du troisième trimestre publié ce mardi. Ces ventes en croissance de 30,5 % sur le trimestre et de 25,4 % depuis le début de l'année sonnent comme une réponse à l'assaillant LVMH, qui s'est récemment invité à hauteur de 17 % du capital d'Hermès. Non merci, nous n'avons pas besoin de vous pour prospérer, semblent-elles dire en substance.« Sagesse de paysan »Patrick Thomas a d'ailleurs rappelé que « l'intrusion de LVMH ne changerait rien à la philosophie d'Hermès, portée par la famille, qui est sereine, unie et vigilante ». À chaque question des journalistes, il n'a pas manqué de détailler cette philosophie. Sur ses hausses de prix modérées en 2011, il parle de la « sagesse de paysan » d'Hermès, qui fixe les prix en fonction des coûts de revient et ne cherche pas à les maximiser. Sur des éventuelles opérations de croissance externe, il explique que le groupe n'en a pas besoin car le « terreau Hermès où poussent les projets » et « la vision constante des six générations de la maison » suffit à son développement à moyen terme. Le gérant de la maison a aussi rappelé que le statut de commandite était « infiniment solide », tout en affirmant que la famille avait « toutes les autorisations de l'assemblée générale pour réaliser un certain nombre d'opérations de défense ».De son côté, Bernard Arnault semble pourtant, lui aussi, plutôt serein sur ses chances de l'emporter. Chez LVMH, on explique que les pactes d'actionnaires qui unissent les trois familles de la maison Hermès sont peu contraignants et que certains membres refuseront certainement de s'enfermer dans une société holding non cotée, comme cela a été évoqué le week-end dernier. Patrick Thomas remarque, quant à lui, qu'entre l'introduction d'Hermès en Bourse en 1993 et aujourd'hui, la part de la famille n'est passée que de 80 % à 73 %, « signe que le verrouillage semble durable », mais est resté flou sur le choix ou non de créer la fameuse société non cotée. Il a enfin réaffirmé que la part du flottant dans le capital d'Hermès est bien d'un peu moins de 10 % aujourd'hui et non de 55 % comme évalué par Euronext. Selon lui, cet organisme prend en compte dans le flottant tous les actionnaires possédant moins de 5 % des titres, ce qui est le cas de la majorité des membres de la famille Hermès. Le groupe affiche désormais une prévision de croissance de ses ventes sur 2010 remontée de 12 % à 15 %.
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