électricitéHenri Proglio a décidément l'art de retourner un auditoire. « Il a été très convaincant. Les gens ont été regonflés par son naturel et sa détermination », confie l'un des 80 cadres dirigeants d'EDF conviés mercredi après-midi à la première intervention interne du nouveau PDG de l'électricien public. En confirmant Jean-Louis Mathias, proche de Pierre Gadonneix, à ses fonctions de responsable des activités France, Henri Proglio a envoyé un signal rassurant à son « Top 80 » qui attend depuis deux mois un nouvel organigramme. Il n'a cependant pas évoqué le sort de Daniel Camus, directeur financier charismatique de l'ère précédente.Après avoir déclaré dans la presse récemment qu'il allait « commencer par supprimer les cabinets » chez EDF, Henri Proglio a précisé hier qu'il « privilégierait les relations directes avec l'équipe dirigeante ». À ce titre, par exemple, les responsables des principales entités françaises, dans le périmètre de Jean-Louis Mathias, lui rapporteront néanmoins directement. Il a aussi annoncé qu'il voulait faire « revenir au siège des responsables opérationnels ».gestion des emploisLes deux premières mesures concrètes annoncées hier touchent à la gestion des ressources humaines. Fidèle à son objectif de mettre l'accent sur la préservation de l'expertise de l'électricien, Henri Proglio va créer, dans « les prochaines semaines », un campus EDF, à l'image de celui qui existe chez Veolia, pour former en interne aux différents métiers du groupe. Il va également lancer « une réflexion pour donner un nouvel élan à la gestion des emplois et des compétences ». Une initiative qu'il a certainement développée devant les différentes fédérations syndicales qu'il a reçues ces derniers jours.Quant à ses projets de rapprochement entre Veolia, dont il conserve la présidence du conseil d'administration, et EDF, Henri Proglio a souligné que « ce n'était pas sa priorit頻 mais qu'il était partisan de réfléchir à des convergences et des synergies.Henri Proglio a aussi plaidé, devant un public acquis, en faveur du retour d'EDF à son rôle de chef de file de la filière nucléaire française. Mercredi matin, il avait annoncé qu'EDF, GDF Suez et Total allaient remettre, ce jeudi 10 décembre, une nouvelle offre en réponse à l'appel d'offres d'Abu Dhabi portant sur 4 à 6 réacteurs. Areva propose son EPR tandis que EDF et GDF Suez, associés à 45 % chacun, auprès de Total (10 %), postulent pour assister le maître d'ouvrage pendant la construction et aider l'exploitant dans la phase suivante. n Texte exergue surlignable

latribune.fr

10 Déc 2009, 1:44

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