La renaissance de l'Ermitage Amsterdam

expositionLa première mouture de l'antenne néerlandaise de l'Ermitage fut inaugurée à Amsterdam en 2004. Le bâtiment n'était pas bien grand mais permit d'organiser dix expositions alimentées par les collections du musée de Saint-Pétersbourg. En cinq ans, il aura accueilli 600.000 visiteurs. Le nouvel Ermitage s'étend pour sa part sur 9.000 m2 et a réclamé un investissement de 40 millions d'euros. L'exposition inaugurale présente pas moins de 1.800 objets.Le projet d'un espace conséquent pour accueillir dignement les trésors de l'Ermitage date de plusieurs années déjà, mais faute de lieu disponible il fut toujours repoussé. C'est en 2007 qu'une opportunité apparaît. Pour des raisons sanitaires, un hospice ? l'Amstelhof, gigantesque édifice de briques construit au XVIIe siècle le long de l'Amstel et exemple parfait de l'architecture classique de la ville ? est obligé de fermer. Son propriétaire, l'Église réformée néerlandaise, accepte de l'offrir à la commune d'Amsterdam à une seule condition : que le lieu se voit conférer une destination culturelle. La question se règle d'elle-même.luxe grandeur natureLe musée a prévu d'organiser deux accrochages par an. L'exposition « Matisse et Picasso » est déjà programmée pour 2010 mais pour l'heure, c'est la Russie qui est mise à l'honneur avec l'événement « À la cour de Russie, palais et protocole au XIXe siècle ».Tout le faste que l'on imagine y est déployé. La première aile du musée s'occupe de refaire vivre la vie officielle et stricte de la cour à travers ses cérémonies. La seconde est consacrée aux mondanités, les fameuses fêtes pétersbourgeoises et autres bals donnés à la cour. Dans les deux grandes nefs centrales, le luxe s'affiche en grand avec des dizaines d'uniformes et de robes de bal entourés d'imposants portraits d'État. Sur les côtés, de petits cabinets offrent une ambiance plus intime pour s'immerger davantage dans le Saint-Pétersbourg de l'époque. Bijoux signés Fabergé, jeux de cartes ou pipes sculptées, aquarelles, objets précieux et mobilier d'exception, comme le trône des Romanov? Tout est somptueux. Le temps de l'exposition, nous ne sommes plus à Amsterdam, et encore moins au XXIe siècle, mais dans une Russie prestigieuse digne d'un roman de Tolstoï. n« À la cour de Russie » jusqu'au 31 janvier 2010. www.hermitage.nl.A/R Paris Amsterdam par Thalys à partir de 110 ?.
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