Sourya réveille la pop française

musiquePour leur premier album, le groupe Sourya a bénéficié d'une recommandation trois étoiles. Après un de leurs concerts londoniens, dans une chronique du « Guardian », Alan McGee s'est enthousiasmé au sujet de cette « alchimie entre disco et rock qui mélange les Beach Boys et Daft Punk. » En France, Alan McGee est peu connu. En Angleterre, c'est une sommité. C'est en effet le manager qui a découvert et signé Oasis ainsi que quelques noms bien connus des amateurs de pop comme Primal Scream ou My Bloody Valentine.« Cette chronique a eu plus d'effet que tous nos efforts pour nous faire remarquer depuis nos débuts, explique Sou, chanteur et compositeur du groupe. À partir de ce moment, les maisons de disques nous ont regardés différemment. » Car si l'écriture du disque a été relativement rapide, trouver un label pour le produire fut une autre paire de manche.Dès 2005, le groupe parisien enchaîne pas mal de concerts. Quelques majors les contactent mais le discours est toujours le même : il faut trouver un son plus grand public et chanter en français plutôt qu'en anglais. Et quand un petit label se décide à éditer en 2006 un premier CD de quatre titres, la structure met la clé sous la porte quelques mois après. Pas de chance.accrocheurMais après ces années de galère, le disque est enfin là, sur le label clermontois Massive Central. Douze chansons parfaitement maîtrisées qui mélangent l'enthousiasme des meilleurs tubes électro à la force mélodique de Radiohead. C'est d'ailleurs lors d'un concert de la bande à Thom Yorke que les membres du groupe se sont rencontrés. Pas étonnant que leur goût commun se fasse entendre sur ce disque tant au niveau de la voix que des ambiances. Parmi les sommets de l'album : l'enchanteur « Ballad of Star Gigolo » ou « Anatomy Domine », qui débute tout en douceur avant de finir sous une avalanche de beats électro et de riffs de guitares puissamment accrocheurs. Produit avec efficacité (Jean-Paul Gonnod, qui a déjà travaillé avec Phoenix ou Cassius, est aux manettes), ce premier album présage le meilleur pour ce groupe à suivre sans hésitation. Olivier Le Floc'h« Dawdlewalk » de Sourya (Massive Central-Discograph). Concerts le 17 décembre au Point Éphémère (Paris).
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