Le budget 2013 a déjà coupé les ailes des business angels-"pigeons"

Le projet de budget 2013 n\'était pas encore adopté par le Parlement - le 20 décembre - qu\'il faisait déjà des dégâts, en matière de financement des start-up. Au quatrième trimestre 2012, le nombre de levées de fonds réalisées en France par les jeunes pousses de l\'Internet auprès de business angels a plongé de 39%, par rapport à la même période de 2011.Et le total des sommes récoltées par les start-up Internet auprès de ces particuliers plus ou moins fortunés a chuté de 30%, à un peu plus de 6 millions d\'euros, selon la première édition du baromètre \"French Internet Business Angel Money Yardstick\" (FIBAMY), réalisé par Jean-David Chamboredon, patron du fonds des entrepreneurs Internet Isai. Et, surtout, porte-parole des \"Pigeons\", ces entrepreneurs et ces investisseurs qui s\'étaient révoltés contre le projet de loi de finances (PLF) 2013, présenté par le gouvernement le 28 septembre.La taxation des plus-values de cession en causeLa principale mesure qui avait provoqué l\'ire des Pigeons était l\'alourdissement de la taxation des plus-values de cessions de valeurs mobilières, portée de 19% à un maximum de 60%. \"Il est très réaliste de penser que ce fort ralentissement (des levées de fonds des start-up Internet), au quatrième trimestre, est dû aux changements fiscaux brutaux annoncés lors de la discussion de la loi de finances 2013, et concernant la taxation des plus-values de cession\", estime Jean-David Chamboredon. De fait, les levées de fonds des bébés-entreprises du Web français n\'avaient cessé d\'augmenter, au cours des trois premiers trimestres de 2012, avant que le gouvernement ne dévoile son projet de budget, fin septembre.Un projet qui a finalement été assoupli pour les entrepreneurs, dont les plus-values de cession demeureront taxées à 19% seulement, à condition qu\'ils aient possédé au moins 10% du capital durant deux ans, et qu\'ils en détiennent encore 5% lors de la vente. Mais les business angels, eux, ne sont pas concernés par cet assouplissement.Un espoir de stabilisation au premier semestre 2013Certes, le FIBAMY ne porte que sur les tours de table rendus publics et inférieurs à un million d\'euros. Il ne représente donc « que » 25% à 35% de l\'activité totale des business angels dans le secteur de l\'Internet, en France, de l\'aveu même de Jean-David Chamboredon. Mais, \"même s\'il ne saurait constituer un indicateur exhaustif de l\'activité des business angels dans le secteur Internet, il constitue un baromètre représentatif\", assure le patron d\'Isai. Selon ce dernier, les comportements des investisseurs pourraient \"se stabiliser au cours du premier semestre 2013, une fois passé l\'effet de stupeur provoqué par le PLF 2013.\" Il faut l\'espérer pour les start-up, auxquelles les 4.000 business angels français avaient apporté en 2011 la somme non négligeable de 44,5 millions d\'euros, tous secteurs d\'activité confondus. 
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