télécoms

Après le rachat de l'opérateur brésilien GVT pour 2,8 milliards d'euros, Vivendi envisagerait d'autres emplettes dans les télécoms. Le président du directoire, Jean-Bernard Lévy, a répété dans une interview à Reuters son souhait de se renforcer dans ses actifs, en particulier de racheter les 44 % de Vodafone dans SFR si l'opérateur britannique était vendeur. Le propos n'est pas nouveau. Mais Vodafone était jusqu'à présent farouchement opposé à une sortie du capital du numéro deux français des télécoms. Or il semble que le contexte soit en train de changer. « Contrairement à Arun Sarin [son prédécesseur, Ndlr], le directeur général actuel de Vodafone, Vittorio Colao, n'estime pas qu'une participation capitalistique en France soit stratégiquement indispensable et il n'exclut donc pas une vente en cas d'offre attractive proposée par Vivendi », indiquent les analystes d'Oddo dans une note datée de vendredi, après avoir pris contact avec le géant du mobile britannique.« c'est une question de prix »Vivendi et Vodafone n'ont pas souhaité faire de commentaire, même si un porte-parole du groupe britannique assure que « notre position sur SFR n'a pas chang頻. S'il n'y a « pas de discussion en cours », une source proche du dossier confirme « une inflexion du discours » du groupe britannique, dont le conseil d'administration serait « plus ouvert ». Cette évolution serait sensible depuis l'arrivée de Vittorio Colao et du Français Michel Combes en charge des activités européennes de Vodafone (dont la participation dans SFR). Elle se traduirait par « une meilleure compréhension » entre les dirigeants des deux groupes.Rien ne presse. « Aucun des deux n'a le couteau sous la gorge, c'est une question de prix », fait valoir un expert du secteur. L'acquisition des 44 % de Vodafone, même sans prime de contrôle, serait une opération de taille : ses parts vaudraient au bas mot de 7 à 9 milliards d'euros. Vivendi a toujours affirmé vouloir être maître chez lui. Il ne l'est pas totalement chez SFR, son plus gros actif, même s'il a le contrôle opérationnel et qu'il consolide à 100 % ses résultats dans ses comptes : Vodafone perçoit sa part des dividendes (500 millions d'euros en 2008 et 336 millions l'an dernier) et a son mot à dire en cas de grande opération comme le rachat de Neuf Cegetel en 2008. Le pacte d'actionnaires empêche aussi SFR d'opérer à l'étranger, c'est donc Vivendi qui a lancé l'OPA sur GVT. L'arrivée de Free dans le mobile pourrait catalyser des négociations, si Vodafone considère que la valorisation de SFR risque d'être sous pression.
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