Une lente remontée des ventes attendue pour cette année

L'industrie automobile américaine aura connu une année 2009 exécrable. Le marché a atteint outre-Atlantique son point le plus bas depuis 1982. Et les constructeurs de Detroit ne peuvent pas trop compter sur cette année pour se refaire une santé. Malgré un ou deux millions de véhicules supplémentaires escomptés, soit une hausse de 10 % à 20 %, 2010 devrait être encore l'une des pires années de ces deux dernières décennies ! Pourtant, les « Big Three » ont, semble-t-il, touché le fond et devraient remonter la pente.Le moins malade est incontestablement Ford, seul à avoir échappé à la faillite. Le constructeur à l'ovale bleu a même regagné des parts de marché l'an dernier aux États-Unis. Il s'est aussi payé le luxe de revenir dans le vert au troisième trimestre, avec un bénéfice net de près de 1 milliard de dollars ! Après un déficit historique de 14,6 milliards (11,2 milliards d'euros) sur 2008. Une restructuration industrielle plus précoce que celle des concurrents, des produits plus rationnels, de meilleure qualité et sobres, lui permettent d'afficher un relatif optimisme. D'autant que le groupe mise sur un ensemble de modèles petits et compacts aux États-Unis (voir ci-contre).GM a certes encore enregistré un déficit de 1,15 milliard de dollars entre le 10 juillet, date de sa sortie officielle de la procédure de faillite, et le 30 septembre dernier. Après 90 milliards (65 milliards d'euros) de pertes cumulées. Contraint de se débarrasser de ses marques Saab, Saturn, Pontiac, GM pourrait toutefois repartir à l'offensive, grâce aux dizaines de milliards de dollars octroyés par Washington. Débarrassé de son passif, avec une direction renouvelée, le groupe nationalisé à 72 % (y compris les parts détenues par l'État canadien) peut compter désormais sur la base industrielle et les bureaux d'études à bas coûts de sa filiale coréenne GM Daewoo. Il a aussi pour lui sa forte présence en Chine où les ventes de ses diverses coentreprises ont progressé de 67 % à 1,83 million d'unités. Il peut enfin compter sur la réorganisation mondiale de ses activités (voir ci-contre). Son nouveau PDG, Ed Whitacre, espère d'ailleurs un retour aux bénéfices cette année.Chrysler est sans doute plus mal en point. Avec l'aide de son actionnaire Fiat, il a des chances de rebondir. Mais pas avant 2011 ou 2012. A.-G. V.
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