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Calculette à la main, le directeur immobilier (DI) est souvent perçu comme un destructeur de bureaux individuels au profit d'espaces ouverts (open space), réduisant la surface des postes de travail. À croire qu'il est devenu comptable ! Erreur, c'est simplement que les choses changent. « Les problématiques immobilières se complexifient et requièrent une approche globale, commente Olivier Barrat, avocat en droit social au cabinet parisien Farthouat, Asselineau et Associés. Le DI pilote désormais des projets transversaux auxquels collaborent la DRH, les finances, les services généraux, le CHSCT [Comité hygiène, de sécurité, et des conditions de travail] ou la communication. »De plus en en plus stratégique, la mission du DI doit tenir compte des nouveaux modes de travail collaboratifs qu'imposent les marchés aux entreprises. Lesquels requièrent de travailler en équipe pluridisciplinaires et non plus en vase clos. « Certes, il continue de calculer les coûts et la valeur des surfaces immobilières. Mais avec une nouvelle approche, à la fois plus sociale et plus sociétale », analyse Joël Marias, directeur immobilier de Philips France (lire interview). Par exemple, le DI va chercher à rendre plus flexibles les surfaces et les postes de travail car, en moyenne, 30 % à 40 % des postes sont inoccupés en raison de voyages, congés, formation, RTT ou maladie. « Mieux utiliser ces surfaces contribue évidemment à l'améliorer la rentabilité de l'entreprise ou à préserver ses emplois, sachant que l'immobilier est le deuxième poste de dépenses après les salaires », souligne Bernard Hass, vice-président de l'ADI (Association des directeurs immobiliers). indice du bonheurAvec la mise en place progressive du Grenelle de l'environnement, le DI va devoir aussi concilier confort des salariés et maîtrise des consommations (énergie, eau). D'où la multiplication des chartes d'utilisation des immeubles de bureaux afin de rendre les comportements plus vertueux. À cet égard, Isiom, un éditeur de logiciels de gestion du patrimoine, planche au sein de l'Arseg (Association des directeurs et responsables des services généraux) sur un outil destiné aux DI permettant d'individualiser la mesure des consommations et interroger les salariés sur la qualité des services offerts par leurs espaces de travail. C'est presque l'indice du bonheur au bureau.Erick Haehnsen
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