Zone euro, l'Allemagne monte au créneau

Une partie de l'avenir de la Grèce et de la zone euro se joue ce jeudi à Bruxelles... et à Berlin. Dans la capitale belge, un sommet européen exceptionnel auquel participera le président de la BCE, Jean-Claude Trichet, va tenter de rétablir la confiance des marchés dans la République hellénique et, plus globalement, dans la zone euro. Le principe d'un plan d'aide à Athènes, dont les modalités seront développées lundi prochain, semble avoir été adopté à l'issue des discussions tenues par visioconférence entre les capitales européennes. Cette décision n'a été possible que parce que l'Allemagne a finalement abandonné l'idée que les efforts propres de la Grèce suffiraient à rétablir la confiance. C'est en effet Berlin qui, de par son statut sur les marchés, tient les clés de la solution de la crise. Mais si Angela Merkel a pris cette décision difficile, sous la pression de la chute de l'euro, elle voudra également des garanties. Les conditions imposées à Athènes risquent d'être particulièrement sévères. Le cadre de l'aide reste également à déterminer. À Berlin, plusieurs scénarios sont à l'étude, de l'aide bilatérale aux garanties allemandes à la dette grecque. À Londres, le Premier ministre, Gordon Brown, a rappelé qu'un « soutien international de la Grèce est possible ». Mais, pour des raisons politiques, l'appel au FMI semble exclu. Avec un euro qui continue à être ballotté au gré des vents soufflant sur la Grèce, l'Espagne et le Portugal, l'inquiétude grandit. Ainsi, Andrus Drip, le Premier ministre de l'Estonie, candidate à la zone euro pour 2011, s'alarme : « Nous avons rempli les critères nécessaires d'accession, et j'espère qu'aucun nouveau critère ne sera ajouté. » La crise grecque va laisser des traces.
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