Le FSI réalise sa plus grosse opération en montant dans Vallourec

C'est la plus grosse mise du Fonds stratégique d'investissement (FSI) à ce jour. Le FSI doit annoncer ce jeudi matin qu'il a franchi avec la Caisse des dépôts (elle conserve une participation de l'ordre de 1 %) le seuil de 5 % du capital de Vallourec, le spécialiste mondial des tubes sans soudure. Le FSI, qui avait, à l'origine, hérité d'une participation de 0,9 % de la Caisse des dépôts dans le groupe (pour mémoire, le FSI est détenu à 51 % par la Caisse des dépôts et à 49 % par l'État et il a été doté par eux de 14 milliards d'euros de titres et 6 milliards de liquidités) a acheté pour environ 200 millions d'euros de titres sur le marché. Jusqu'ici, son investissement le plus important était celui réalisé dans Gemalto, en mai dernier, pour 160 millions d'euros.capital éclatéPar cet investissement, le FSI veut « s'associer à une entreprise industrielle exportatrice et porteuse de croissance en devenant un de ses actionnaires de référence sur le long terme », explique son directeur général, Gilles Michel. Si Vallourec n'a pas un besoin criant de fonds propres (elle n'est pas endettée), en revanche, la structure de son actionnariat le rend vulnérable.Le capital de la société est en effet extrêmement dispersé. Et le seul actionnaire à détenir une part significative paraît pour le moins instable : après être monté jusqu'à près de 25 % du capital, le groupe Bolloréeacute; est en effet descendu à moins de 3 % (2,9 % au 31 décembre 2008), avant de remonter à un peu plus de 5 % l'année dernière. « Vincent Bolloréeacute; est en position de réaliser une confortable plus-value, mais sa participation dans Vallourec ne semble pas stratégique pour lui : d'ailleurs, ce n'est plus lui en personne qui siège au conseil de surveillance », commente-t-on dans l'entourage de l'entreprise.Rappelant que le FSI intervient également dans des entreprises porteuses de performance, Gilles Michel précise que « l'investissement n'a pas été réalisé à la demande de la société, mais en accord avec elle : il s'agit d'accompagner Vallourec sur la durée et de contribuer à son développement ». La prise de participation s'inscrit ainsi dans la politique de soutien aux champions nationaux présents à l'international. « Nous sommes heureux de mobiliser le FSI en faveur de la stratégie de croissance organique et d'acquisition de Vallourec », ajoute Gilles Michel.De plus, l'horizon d'investissement du FSI, entre sept et dix ans, correspond bien à l'horizon de développement de la société. « Nous avons un business model à long terme », confirme un porte-parole du groupe, qui explique que l'intérêt du FSI vient « des bases industrielles très solides de Vallourec en France, en Allemagne, mais aussi au Brésil depuis 2000 et aux États-Unis depuis 2002 » ainsi que « de sa position de leader international sur le marché des tubes sans soudure », des produits destinés aux secteurs du pétrole et du gaz.
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