Dernière ligne droite pour l'augmentation de capital de La Poste

La Poste vient de franchir une étape décisive vers l'augmentation de son capital. Le conseil d'administration que préside Jean-Paul Bailly a adopté, jeudi, le projet d'augmentation de capital d'un montant de 2,7 milliards d'euros. « Il a décidé la convocation d'une assemblée générale extraordinaire afin de réaliser l'opération », précise l'entreprise par communiqué. Cette assemblée générale est prévue le 6 avril. Dans la foulée, probablement le 8 avril, l'assemblée générale ordinaire devrait entériner le changement de gouvernance de La Poste. C'est-à-dire l'entrée des trois représentants de la Caisse des dépôts et consignations au conseil présidé par Jean-Paul Bailly, qui compte 21 sièges.NominationsAugustin de Romanet y siégera. Le directeur général de la Caisse des dépôts et consignations a récemment renoncé à deux de ses dix mandats d'administrateur, en démissionnant de ceux d'Icade et de Dexia. « Le nom des deux autres représentants n'est pas arrêté », précise la Caisse de dépôts et consignations. L'État sera lui représenté par huit administrateurs. Deux personnalités qualifiées représentant les maires de France et les consommateurs entreront également au conseil. Les sept sièges restant seront occupés, comme actuellement, par les représentants des syndicats (deux pour Sud PTT, deux pour la CGT, un pour Force Ouvrière et un pour la CFDT).La Poste a par ailleurs, précisé le calendrier de cette augmentation souscrite à hauteur de 1,2 milliard d'euros par l'État et de 1,5 milliard par la Caisse des dépôts et consignations. « Les actions émises entre 2011 et 2013 seront libérées en trois fois », indique La Poste. Elle recevra 1,05 milliard en 2011, puis autant en 2012 et 600 millions d'euros en 2013.Cette augmentation de capital doit accompagner la transformation de La Poste face à l'ouverture totale à la concurrence du marché français. L'entreprise est aussi ébranlée par la dématérialisation du courrier. « Mais en 2010, le trafic de courrier s'est mieux comporté que prévu : il n'a diminué que de 3,2 % à 3,5 %, contre - 5 % prévus dans le budget 2010 », s'emporte un administrateur représentant les syndicats, agacé des « 13.800 suppressions d'emplois réalisés en 2010, dont près de 50 % dans les services courrier ».
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