Barclays veut se développer dans la banque de détail aux états-Unis

Barclays cherche à acquérir une banque de détail aux Etats-Unis. Selon le « Wall Street Journal » et le « Financial Times », la banque britannique est en train d'étudier le marché, même si aucune négociation officielle n'est pour l'instant entamée. L'objectif de Barclays serait à la fois de réduire sa dépendance à l'égard de la banque d'investissement et d'augmenter ses dépôts, afin d'avoir une base de financement plus saine. Barclays refuse de commenter ces informations.La banque britannique est très présente aux Etats-Unis depuis son acquisition des actifs américains de Lehman Brothers en 2008. Si cette opération lui a permis d'augmenter ses bénéfices, cela l'a aussi rendue très dépendante des fluctuations des marchés : en 2009, la division banque d'investissement lui a rapporté un peu plus de la moitié de son chiffre d'affaires. John Varley, son directeur général, préférerait limiter cette proportion à un tiers.Par ailleurs, de nouvelles règles financières aux Etats-Unis et en Europe vont forcer les banques à augmenter leurs liquidités. Selon les calculs de Crédit Suisse, Barclays pourrait avoir besoin de 75 milliards d'euros pour y faire face. Si c'est moins que ses concurrents RBS et Lloyds Banking Group, cela reste un frein à son expansion. Acheter une banque de détail, et donc augmenter les dépôts, serait l'une des solutions. le pari de barclaysUne telle décision n'en serait pas moins osée. Cela semble en effet contredire directement la réforme financière proposée par Barack Obama, qui propose de séparer la partie la plus risquée des banques d'investissement et les banques de détail (la fameuse réforme « Volcker »). « Barclays parie que cette réforme n'aura pas lieu », estime Douglas Landy, du cabinet d'avocats Allen & Overy. Enfin, le bilan des banques européennes aux Etats-Unis est jusqu'à présent pour le moins mitigé. HSBC s'est brûlé les ailes avec Household et est en train de s'en retirer. BNP Paribas a connu des difficultés avec BankWest. Barclays elle-même a eu des mésaventures par le passé : au début des années 1980, elle avait 600 agences aux Etats-Unis, mais des prêts immobiliers à New York et en Californie ont mal tourné. Depuis, elle s'est complètement retirée, même si elle reste présente avec Barclaycard, qui a sept millions de clients. éric Albert, à LondresJohn Varley, directeur général de Barclays.
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