Un palace mythique pour Didier Picquot à Marrakech

Il a dirigé certains des plus grands hôtels de luxe de la planète tels le Shangri-La Hotels & Resorts de Hong Kong, le Pierre à New York ou le Ritz à Paris. Sautant d'un continent à l'autre depuis bientôt quarante ans, Didier Picquot a pris en mai 2008 les rênes de la Mamounia, palace mythique de Marrakech. Cette passion des cultures étrangères, des voyages, ce goût pour l'hôtellerie de luxe, lui sont venus dès son plus jeune âge. Il a à peine trois mois lorsqu'il s'en va retrouver son père, fraîchement installé en Indochine. En 1959, sa famille quitte le Vietnam pour aller à Hong Kong. Mais c'est en France que le jeune Didier passe son bac et intègre l'IEP Paris. Sans trop savoir quoi faire ensuite.Mai 1968 met un frein à ses études. CRS en faction devant l'Institut, salles de cours bloquées... Le jeune homme préfère faire ses classes pour éviter de perdre son temps. Démobilisé en janvier 1971, il retourne chez ses parents en attendant la prochaine rentrée et accepte un poste de responsable en relations publiques au Hilton International de Hong Kong. Sans se douter qu'il va passer dix-huit ans de sa carrière en Asie. « C'est un passage obligé pour tous ceux qui veulent travailler dans l'industrie du luxe, confie Didier Picquot. L'Extrême-Orient offre une palette de prestations supérieure à l'Europe et à l'Amérique du Nord. Les hôtels y ont toujours été le centre social de l'environnement. Les enseignes sont donc plus compétitives, ce qui permet d'acquérir une expérience beaucoup plus pointue. » D'année en année, notre homme occupe des postes de plus en plus importants tels que vice-président du groupe Peninsula en 1998, vice-président du groupe Four Seasons pour la Thaïlande.Les années américainesMais Didier Picquot réalise aussi près de la moitié de sa carrière en Amérique du Nord. Au Canada, tout d'abord. Il commence au Hyatt Regency Hotel de Montréal, prend la direction de l'Hôtel Plaza de La Chaudière à Ottawa-Hull au Québec, puis du Quatre Saisons de Montréal avant d'aller au Pierre à New York.De ces années américaines, il retient « la rigueur financière et le marketing ». C'est cette double expérience qu'il met aujourd'hui au service de la Mamounia. « De toute ma carrière, je n'avais jamais participé à la réouverture d'un hôtel mythique. C'est un challenge d'autant plus intéressant que je sais tous les yeux braqués sur l'hôtel. Et puis ses actionnaires nous l'ont mis en mains avec un livre blanc à remplir. » Il a donc fait ses choix : placer le restaurant français entre les mains de Jean-Pierre Vigato, décider des 170 uniformes du personnel, de la musique d'ambiance ou des partenaires pour le spa. Et le résultat est fabuleux.En tout et pour tout, Didier Picquot a passé un an seulement de sa carrière en France. « Les hasards de la vie », glisse-t-il. À la Mamounia, nul ne s'en plaindra.
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