Tereos veut doubler de taille d'ici à cinq ans

Tereos ne veut pas se laisser distancer par ses concurrents étrangers. Le groupe sucrier français, qui, en dix ans, a signé une dizaine d'acquisitions, dont celle de Beghin-Say en 2002, pour atteindre 3,3 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2009, entend doubler de taille d'ici à cinq ans, a annoncé mercredi Philippe Duval, le président du directoire, en présentant les résultats annuels du groupe coopératif.Deux opérations récentes, notamment au Brésil, l'incitent à cette course à la taille. Le géant indien Shree Renuka s'apprête à prendre le contrôle de Equipav et de ses deux usines de sucre et d'ethanol de Sao Paolo, pour 329 millions de dollars. Et, surtout, Shell et Cosan, producteur brésilien de biocarburants, viennent d'annoncer la création d'une co-entreprise de 12 milliards de dollars pour produire ensemble éthanol, sucre et énergie. Or, partout dans le monde, la consommation d'ethanol est en plein boom. « Et le marché va doubler dans les cinq prochaines années », précise Philippe Duval. De plus, le Brésil, a assuré à Tereos un bond de 19,5 % de ses ventes de sucre et d'éthanol et de 10 % de son résultat brut d'exploitation, sur l'exercice 2008-09. Il en est désormais numéro quatre. Ce bond lui a permis de limiter la chute de son activité globale à 7,7 % sur l'exercice. Le pays a aussi contribué aux 19,7 % de progression du résultat brut d'exploitation, à 429 millions d'euros. Des pions à la réunionDu coup, Tereos poursuit ses emplettes cette année. Début 2010, via sa filiale brésilienne Guarani, il a repris une usine du brésilien Vertente pour un montant de 41 millions d'euros. Le groupe coopératif pousse aussi ses pions à La Réunion. Il s'apprête à prendre le contrôle de Quartier Français en reprenant les 66 % du capital détenus par les familles Bourdillon, Thieblin et de Palmas. Cette opération devrait être bouclée pour un montant compris entre 150 et 200 millions d'euros, précise Tereos. Le groupe ne conservera que les activités de production de sucre de canne et d'énergie électrique à partir de la bagasse (soit environ 50 % des 355 millions d'euros de chiffre d'affaires de Quartier Français). Il se séparera des marques de spiritueux du réunionnais, dont les fameux rhums Charrette et Trois-Rivières. Le produit de ces cessions devrait couvrir la mise de départ, à en croire Tereos. Et, dans la foulée, le groupe (1,5 milliard d'euros de capitaux propres) repartira en chasse pour mener des « acquisitions cîblées ». ?
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