Historique : les loyers ont été quasi stables en 2009

Il s'en est fallu de peu pour que l'année 2009 soit la première année de baisse des loyers de marché. En septembre, l'Observatoire Clameur affichait un recul historique de 0,8 % sur un an. Finalement, la fin d'année a été meilleure que prévu et le bilan 2009 reste légèrement positif : 0,1 %. Il n'empêche, c'est la première fois depuis la création de l'Observatoire, en 1998, que la progression annuelle est inférieure à 1,5 %.Sur les mois de janvier et février 2010, la tendance reste à la stabilité : + 0,6 % sur un an glissant. Cette légère hausse provient essentiellement des grandes surfaces (+ 3,9 % pour les cinq-pièces et plus, + 3,2 % pour les quatre-pièces). Les studios, à l'inverse, sont en recul de 1,1 %. Une nouvelle qui risque de ne pas ravir les investisseurs locatifs...« Depuis 2008, la fluidité du marché locatif se dégrade », constate Michel Mouillart, professeur d'économie à l'université de Paris X Nanterre. Un constat illustré par les chiffres de la « vacance locative », c'est-à-dire le temps pendant lequel le logement reste vide. Il atteint aujourd'hui son plus haut historique, autour de 2 mois en moyenne, soit un rallongement de 11,7 % depuis 2008 et de 3,9 % depuis le début de l'année.fortes disparitésBien entendu, ces moyennes cachent de forts écarts géographiques. Les loyers progressent de manière significative en Auvergne (+ 4,1 %) et en Bretagne (+ 2,3 %), alors qu'ils chutent en Champagne Ardenne (- 3,5 %), en Poitou Charentes (- 3,3 %) ou en Alsace (- 2,9 %). En Ile-de-France, la hausse de 1,5 % masque un effritement sur Paris (- 0,8 %), un effondrement sur Nanterre (- 3,8 %), Neuilly-sur-Seine (- 6,4 %) mais un bond de Versailles (+ 5,9 %) ! Au total, 46,2 % des 1.005 villes étudiées sont dans le rouge en ce début d'année sur un an, contre 43,8 % en 2009 à la même période. Si l'on regarde uniquement les 79 villes de plus de 60.000 habitants, les baisses deviennent même majoritaires (51,9%, soit 40 villes). Les loyers cèdent ainsi 4,5 % à Nancy, 3,5 % à Grenoble, 2,5 % à Rennes, Dijon et Poitiers. A l'autre bout du spectre, le marché locatif gagne 5,9 % à Clermont Ferrand, 4,2 % à Reims, 3,6 % à Brest, 3,2 % à Tours, 2,4 % à Montpellier.Les propriétaires ont bien compris que le marché était devenu moins fluide. Du coup, 35,4 % d'entre eux n'ont pas hésité à effectuer des travaux avant de relouer leur logement, un record (25,5 % en moyenne depuis 1998) ! Ces bailleurs ont ainsi pu trouver des locataires et ont même pu appliquer une augmentation moyenne de 3,5 % d'après l'Observatoire Clameur. Une hausse qui, souvent, ne compense pas le coût des travaux. Ceux qui n'ont pas fait cet effort voient leur loyer chuter de 1,1 % en moyenne depuis le début de l'année.
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