A Bercy, la reprise économique est conjuguée au présent, mais...

Pierre Moscovici y croit dur comme fer : la reprise sera bel et bien au rendez-vous au second semestre. « Ce qu\'on sent, c\'est qu\'il y a ce que j\'appellerais un frémissement. Je dis que nous sommes en train de sortir de la récession, que la croissance au deuxième trimestre devrait être de +0,2% et que les indicateurs des comportement des ménages - consommation, pouvoir d\'achat -, des entreprises - production industrielle, investissement -, tout cela me laisse à penser que nous sommes dans le début d\'une reprise », a déclaré le ministre de l\'Economie et des Finances ce mercredi lors de l\'émission Questions d\'Info LCP-France Info-Le Monde.Un peu de modestie« Il faut l\'observer avec modestie parce que ce n\'est pas encore spectaculaire, il faut l\'observer avec prudence parce que nous ne sommes jamais à l\'écart d\'une rechute, il faut continuer à travailler », prévient-il néanmoins. Lors de la présentation du rapport annuel de l\'Observatoire de l\'épargne réglementée, Christian Noyer, le gouverneur de la Banque de France avait fait état d\'une trajectoire de « reprise très progressive » de l’économie tricolore et de la zone euro. L’Insee, l’allemand Ifo et l’italien Istat  visent une croissance de 0,2% et 0,3% aux troisième et quatrième trimestres.Les prévisions de l’Insee ne sont pas véritablement réjouissantes Pierre Moscovici a bien raison de rester prudent. Certes, l’Insee estime que le PIB a augmenté de 0,2% au deuxième trimestre. Mais l’activité devrait ensuite se stabiliser au troisième avant de progresser de seulement 0,1% au dernier trimestre. Si reprise il y a, elle devrait donc rester modeste. Il y a donc peu de chances que l’objectif de croissance du gouvernement soit dépassé. Bercy table sur une hausse de 0,1% du PIB en 2013.Par ailleurs, tous les indicateurs ne passent pas progressivement au vert. La France déplore 3,26 millions de chômeurs, un record. En mai, la production manufacturière a reculé de 1,1 %, et de 1,9% sur un an. Quant au déficit du commerce extérieur, en mai encore, il a passé la barre symbolique des 6 milliards. 
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