Les Bleus rêvent d'ouvrir une nouvelle ère

Rarement un match amical n'aura suscité une telle attente. Mercredi soir, la France défie la Norvège sous le ciel d'Oslo. Avec un visage rajeuni et l'envie de prendre un nouveau départ. Un mois et demi après le fiasco sud-africain, l'heure est au rachat. « On est là pour redorer le blason », résume l'attaquant Loïc Rémy.Pour regagner le coeur des Français, Laurent Blanc a convoqué un groupe inédit. Sans les 23 grévistes de Knysna, priés de rester chez eux. Depuis le début du rassemblement, le néo-sélectionneur multiplie les signes d'ouverture. Le public est choyé, les conférences de presse détendues. Sous sa houlette, les joueurs se montrent sérieux, disciplinés, souriants... Une vraie bouffée d'air frais après les six années de règne de Raymond Domenech. Un discours ambitieuxMais pour valider ces belles promesses, les Bleus doivent obtenir des résultats sur le terrain. Face aux hommes d'Egil Olsen, toute autre issue qu'une victoire les replongerait dans le brouillard. Probablement privés de leur buteur John Carew, touché aux genoux, les Norvégiens occupent la 22e place du classement FIFA, juste derrière... la France, 21e depuis ses récents déboires. Autant dire que la partie est loin d'être gagnée. Avec un groupe expérimental, composé de huit nouveaux (Debuchy, Sakho, N'Zogbia, Cabaye, Mvila, Matuidi, Ménez, Trémoulinas), Blanc sait que sa marge de manoeuvre est restreinte. « On n'a pratiquement aucun automatisme, souligne l'ancien coach bordelais. C'est une manière de démontrer qu'on apprend très vite. Quand je prépare quelque chose, même si je n'ai pas eu le temps requis pour le faire, je le prépare le mieux possible pour avoir le meilleur résultat. Et le meilleur résultat, c'est la victoire. » Un discours ambitieux, à l'image de sa philosophie de jeu portée vers l'offensive. « Il a envie de voir son équipe jouer et dominer son adversaire, glisse Samir Nasri, de retour en sélection après un an et demi d'absence. C'est ce qu'il nous a dit : jouer vers l'avant, attaquer, dominer. C'est un discours qui me plaît. » Le milieu de terrain d'Arsenal va retrouver pour la première fois ses partenaires champions d'Europe des moins de 17 ans en 2004. Hatem Ben Arfa, Karim Benzema et Jérémy Ménez, la fameuse « génération 1987 ». Les ex-prodiges ont une belle carte à jouer en l'absence des mondialistes. Mais avant de plonger ensemble dans le grand bain, ils ont écouté les premières allocutions de Blanc. Religieusement. Comme tous leurs coéquipiers. « C'est quelqu'un qui a longtemps côtoyé l'équipe de France, qui a remporté de grands trophées, admire Nasri. Il connaît l'importance du maillot. On est tous attaché à ces symboles-là nous aussi. On a la même envie de gagner ce match contre la Norvège. »Blanc, buteur en 1998Voilà douze ans que les Bleus n'ont plus croisé la route des Scandinaves. La dernière fois, c'était au Stade Vélodrome de Marseille, quelques mois avant le Mondial 1998. Les deux équipes s'étaient neutralisé (3-3). Et un certain Laurent Blanc avait inscrit le premier but tricolore d'une tête plongeante... Un signe du destin ? n
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.