En cinq ans d'existence, le français Dailymotion s'est fait sa place dans le paysage de la vidéo sur Internet, en marchant sur les plates-bandes de YouTube. Après une passe difficile accentuée par la crise, il est reparti du bon pied. « Notre chiffre d'affaires va croître de 50 % cette année pour approcher les 30 millions d'euros. Et nous serons à l'équilibre d'exploitation », indique à « La Tribune » son PDG, Cédric Tournay. L'international croît de 100 % cette année, plus vite que la France (20 %). En deux ans, les effectifs de la start-up ont maigri de 20 %, avec une centaine de salariés, dont 80 travaillent dans l'Hexagone.Le site, qui héberge 25 % de vidéos professionnelles (qu'il peut commercialiser auprès des annonceurs), bénéficie d'une forte baisse des frais techniques de diffusion (divisés par six en trois ans). Le modèle économique évolue. Car les vidéos de Dailymotion ne sont pas regardées que par les 72 millions de visiteurs uniques (dont 13 millions en France) qui se rendent chaque mois sur ses sites. Ses vidéos reprises sur d'autres sites (comme Facebook) totalisent 125 millions de visiteurs. Et dans le cas d'une vidéo diffusée sur Facebook, le partage du revenu publicitaire se fait entre le producteur de la vidéo et Dailymotion. Le réseau social, lui, a le bénéfice de l'audience. Pour transformer l'essai face à YouTube, Dailymotion va tout faire pour obtenir « des exclusivités », affirme son directeur France, Martin Rogard. Il y a urgence car YouTube vient de signer un accord avec la Sacem. S. C.

latribune.fr

10 Oct 2010, 23:23

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