Le pays s'installe dans le chômage de longue durée

Les experts attendaient la destruction de 5.000 à 10.000 postes en septembre aux Etats-Unis. Or, au total, ce sont 95.000 emplois qui ont disparu. Tandis que le secteur privé en créait 64.000, le public en supprimait 159.000, dont 83.000 au niveau local, « ce qui reflète sans doute les difficultés financières des Etats et des municipalités », note Julien Thomas, économiste chez Natixis, à New York. Et la crise sur le marché du travail risque de perdurer. Non seulement parce que la reprise économique, déjà peu créatrice d'emplois, tend à faiblir ces derniers temps, mais aussi parce que l'emploi est de moins en moins stimulé par le plan de relance, qui touche à sa fin. La proportion d'individus au chômage depuis 6 mois et plus a légèrement régressé, passant de 42 % en août à 41,7 % en septembre, soit 6,1 millions des 15 millions de sans-emploi que comptent les Etats-Unis aujourd'hui. Mais « c'est principalement parce que certains chômeurs abandonnent », précise l'Economic Policy Institute, à Washington. Toujours est-il que depuis le début de l'année, la moyenne mensuelle des créations d'emplois ne s'élève qu'à 90.000. Un nombre incapable de compenser les 348.000 postes détruits en moyenne chaque mois au cours des années 2008 et 2009. Le taux de chômage (9,6 % en septembre) dépasse le niveau de 9,5 % depuis 14 mois consécutifs et ne devrait pas refluer avant 2011. C'est la pire performance depuis les années 1930. Et encore, le chiffre actuel ne prend en compte que les salariés auparavant à plein temps. Si l'on comptabilise le chômage partiel subi, le taux a progressé à 17,1 % en septembre, contre 16,7 % en août. L. J. B.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.