Stupeur et tremblement?: un coléoptère muni de quatre hélices bourdonnantes se rue entre des gratte-ciel en verre, survolant un paysage urbain dense et chargé?; et soudain c'est la collision?! Non, ce n'est pas une attaque terroriste ni un film hollywoodien de série B mais bel et bien ce que le badaud nippon médusé pouvait observer lors du Tokyo Game Show du 16 au 18 septembre, où la société Parrot présentait aux foules japonaises l'AR. Drone, son quadricoptère radiocommandé. L'effet est saisissant.Introduit pour la première fois au Consumer Electronic Show de Las Vegas en janvier 2010, l'AR. Drone est une structure légère équipée de senseurs inertiels, de gyroscopes ainsi que de deux caméras et de quatre hélices en plastique. L'ensemble, d'un diamètre de 30 cm, recouvert d'une coque en polystyrène qui lui donne un look futuriste, est étonnamment léger et silencieux. L'AR. Drone de Parrot fait immédiatement sensation tant son maniement est simple et tant son évolution devant vos yeux paraît surréaliste, tout droit issu des meilleurs classiques de science-fiction.Contrôlé via wi-fi grâce à une application iPhone qui en utilise l'accéléromètre et le gyroscope et superpose des jeux en « réalité augmentée » au retour visuel des caméras, l'AR. Drone roule, tangue, vire de bord avec aisance ou se maintient simplement en vol stationnaire tel un menaçant insecte géant.À noter qu'une application indépendante est rapidement sur l'AppStore et propose une interface de contrôle iPhone-iPad différente mais presque meilleure que l'originale, malgré quelques points perfectibles notamment sur iPhone, et permettant d'enregistrer les flux vidéo des caméras de l'engin.Point faible du drone, qui sera probablement amélioré dans les versions futures?: l'autonomie, seulement de 15 minutes avec ses batteries lithium-polymère. L'hypothèse d'une version disposant de 45 minutes d'autonomie est évoquée à mi-voix. Avec l'AR. Drone, Parrot, plus connue pour ses produits et accessoires centrés sur la téléphonie mobile, se positionne clairement en innovateur grand public et donne un coup de pied dans la fourmilière des applications radiocommandées. L'avenir et les prochains produits permettront d'en évaluer les retombées.Voler en escadrilleLe drone n'est pour l'instant disponible en France que dans les magasins Fnac et l'effort de communication est resté relativement limité. Mais pourquoi, à terme, ne pas envisager des variantes avec des fonctions dédiées ou augmentées, ou bien des applications professionnelles ou permettre à différents drones de communiquer entre eux, par exemple pour voler en escadrille ou pour se répartir des tâches ou des périmètres?? Attention, cela reste pour l'instant un jeu...

latribune.fr

10 Oct 2010, 23:28

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