Nautitech vogue sur le haut de gamme

Pays de la Loire/nautismeNous n'avons pas de raison d'être pessimistes. Déjà, lors des grands rendez-vous de septembre à Cannes et à La Rochelle, la crise n'était pas un sujet de discussion », assure Bruno Voisard, le PDG de Nautitech Catamarans, dont l'entreprise est présente au Salon nautique de Paris (jusqu'au 13 décembre). L'entrepreneur dit constater, en effet, un retour « en douceur » des commandes et surtout « beaucoup d'acheteurs potentiels » qui profitent des salons pour parler projets et détails techniques. Bruno Voisard ferait-il preuve d'un excès d'optimisme ? A priori, non, car il cumule deux avantages qui limitent les effets de la crise sur l'activité de son chantier : un positionnement sur le haut de gamme et un marché international (80 % du chiffre d'affaires).positionnement lucratifDe fait, depuis qu'il a repris la barre de Nautitech en 2002, ce navigateur chevronné a fait évoluer le positionnement de ses catamarans du secteur de la location vers celui, plus lucratif, des particuliers, qui totalise 60 % des ventes contre 20 % en 2005. « Nous avons adapté nos produits de grande série à la demande, plus élaborée, des propriétaires qui recherchent des bateaux luxueux et confortables », détaille le dirigeant, qui annonce un carnet de commandes de trente-cinq bateaux pour la période 2009-2010.Au Salon nautique sont présentés les derniers modèles du Nautitech 44, disponibles maintenant en deux versions, avec une barre ou deux (Nautitech 441 ou 442). « Nous sommes le seul fabricant à proposer deux modèles différents à partir de la même coque », souligne Bruno Voisard. Autre exclusivité de Nautitech : le roof récupérateur d'eau (voir encadré). De quoi séduire les acheteurs et booster l'activité, qui présente un chiffre d'affaires stable pour l'exercice clos au 31 août, soit 7 millions d'euros, à la suite de la défaillance d'un fournisseur l'hiver dernier qui a bloqué la production pendant quelques mois. Cet accident de parcours devrait aussi être compensé par l'acquisition du Chantier CIM (3 millions d'euros de chiffre d'affaires, 20 salariés) finalisée en juillet.Basé à Rochefort (Charente-Maritime), ce chantier, qui travaillait déjà en sous-traitance pour Nautitech, est spécialisé sur deux types de produits : les grands yachts monocoques de 75 à 115 pieds, et des catamarans de 15 à 25 mètres à usage professionnel. « Il s'agit de bateaux très haut de gamme dont le prix moyen est de 4 millions d'euros », souligne Bruno Voisard, qui a saisi l'occasion de la vente de CIM par l'investisseur qui le détenait pour se doter d'un complément de gamme et se diversifier dans le monocoque, dont un nouveau modèle doit sortir prochainement. Le rachat du chantier rochefortais était aussi l'occasion d'acquérir un outil industriel de 6?.000 m2, Nautitech louant depuis quatre ans un bâtiment à La Rochelle. Toutes les activités, ainsi que le siège social de Nantes, ont été rassemblées à Rochefort l'été dernier.Chapeauté par le holding Marine Développement, détenu par Bruno Voisard (70 %), Ouest Croissance (17 %) et des investisseurs privés, le petit groupe ainsi constitué annonce pour l'exercice en cours un chiffre d'affaires de 12 millions d'euros et une soixantaine de salariés. La crise ? Quelle crise ?
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