Des étudiants de Compiègne imaginent les métropoles de demain, écologiques et flottantes

Alors que la conférence de Doha sur le climat vient de s\'achever sur une note d\'incertitude concernant l\'augmentation alarmante des températures, la montée des eaux semble rester une menace bien réelle pour le futur. En 2009, le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés prévoyait déjà 250 millions d\'exilés climatiques à l\'horizon 2050. Un chiffre qui donne le vertige. Mais des étudiants de l\'Université de technologie de Compiègne ont peut-être trouvé la solution. Ils ont en tout cas été primés pour leur projet dans le cadre du 7e concours de l\'Ingénierie du Futur, organisé par Syntec Ingénierie, la fédération des professionnels de l\'ingénierie.Faire de l\'eau un alliéSon nom : Polyv\'îles. Le concept : une éco-métropole constituée d\'un réseau d\'îles flottantes. Chaque île est composée d\'îlots organisés autour d\'un port de plaisance. Une île ferait 3 km de diamètre, une superficie de 7 km2 et environ 40.000 habitants, soit une densité de 6.000 habitants par km2. A titre de comparaison, on compte 21.196 habitants par km2 à Paris intra-muros, et 6.383 en Seine-Saint-Denis.En construisant sur l\'eau, tous les espaces agricoles et d\'élevage du continent sont préservés. Et dans chaque quartier, tout est à proximité. Bâtiments scolaires, commerces, lieux culturels, équipements sportifs, services. Exit les voitures. Les canaux permettent de circuler rapidement et de manière écologique. De plus, un réseau aérien d\'éco-bulles connecte les îlots entre eux. Les énergies renouvelables à l\'honneurCette ville flottante bénéficie aussi de toutes les avancées en matière d\'énergies renouvelables (éolien, solaire, énergie thermique des mers (ETM), hydrolienne). Et le stockage se fait en sous-sol. Ce qui permet de préserver les espaces à vivre en surface. Fermes verticales et jardins partagés fleurissent ainsi au milieu des promenades et des espaces verts. Par ailleurs, les déchets sont triés et stockés à l\'intérieur de chaque île avant d\'être évacués par des barges.L\'exemple hollandaisUne utopie, pour l\'instant, qui pourrait toutefois devenir réalité. Comme aux Pays-Bas, où la menace de la montée des eaux a été prise très au sérieux depuis 2009. Et à force d\'inondations et de crues, les Hollandais n\'ont pas attendu pour se lancer dans l\'expérience des maisons flottantes.
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